Sept jeunes chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ont relevé le défi de vulgariser leur projet de recherche à des élèves de 10 à 18 ans dans le cadre du programme Experimentarium, qui s’est déroulé sur le campus trifluvien entre le 28 novembre et le 4 décembre 2018. Les sujets étaient très variés : biologie végétale, écomatériaux, biologie médicale, génie, psychologie comportementale.
« En termes d’expérience de vulgarisation scientifique, d’apprendre à parler de nos recherches à des enfants et de rendre cela compréhensible pour eux, c’est un bon défi! En quelque sorte, c’est défaire le processus habituel de la communication scientifique évaluée par les pairs et adapter notre façon de présenter pour des élèves qui la reçoivent avec cette douce naïveté infantile », exprime Teura Barff, doctorante en biologie cellulaire et moléculaire.
Sur la photo, on voit les participants de l’Experimentarium automne 2018 et des représentants de la communauté universitaire. De gauche à droite : Adel Omar Dahmane, doyen des études, Étienne Desfossés, vice-président aux finances et développement de l’AGEUQTR, les doctorants Dadou L. Lokengo (biologie cellulaire et moléculaire), Teura Barff (biologie cellulaire et moléculaire), Claire Letanneur (biologie cellulaire et moléculaire), Daphnée Poupon-Pourchot (sciences biomédicales), Khansa Dab (ingénierie), Éric Desnoes (sciences de l’énergie et des matériaux), la professeur d’anatomie Syrina Al-Aïn, Lionel Maillot, directeur du réseau Experimentarium et chercheur associé de l’université de Bourgogne, ainsi qu’Élise Cellier-Holzem, formatrice du même réseau. Absente de la photo : la doctorante Élise Désilets (psychologie – profil recherche).
Qu’est-ce que l’Experimentarium?
L’Experimentarium est un programme de vulgarisation scientifique, créé en France en 2001, qui permet des rencontres entre des étudiants au doctorat et des classes d’élèves de niveaux primaire et secondaire. Ainsi, sept doctorants de l’UQTR ont suivi gratuitement une formation de cinq jours offerte sur le campus par Lionel Maillot, directeur du réseau Experimentarium et chercheur associé à l’Université de Bourgogne, et Elise Cellier-Holzem, formatrice au sein du même réseau. L’objectif consistait, notamment, à apprendre des techniques de vulgarisation scientifique et d’animation de groupe.
Le point culminant du programme prenait la forme d’ateliers-discussions de 20 minutes, qui se sont déroulés les 4, 5 et 6 décembre à la bibliothèque de l’UQTR, avec 7 classes d’élèves réparties en petits groupes. Les doctorants devaient raconter leur quotidien, inviter au questionnement et entraîner les petits visiteurs au cœur de leur recherche.
« Cette formation nous a appris à ramener des concepts de la recherche fondamentale dans les termes qu’utilisent les enfants et dans une forme ludique. Lors des ateliers, les jeunes étaient vraiment intéressés et j’ai apprécié les interactions avec eux, leur curiosité et leurs questions », relate Dadou L. Lokengo, doctorant en biologie cellulaire et moléculaire.
Daphnée Poupon-Pourchot, étudiante au doctorat en sciences biomédicales, en interaction avec une élève de l’École primaire d’éducation internationale de Trois-Rivières. Photo: Lionel Maillot
Pour la professeure Syrina Al Aïn du Département d’anatomie, qui est l’instigatrice de la version UQTR de l’Experimentarium, les retombées sont doubles : « D’un côté, cela permet à ces étudiants au doctorat de rendre leurs travaux accessibles et, de l’autre, c’est une façon d’intéresser les jeunes à la science dans un contexte où il faut aborder l’enjeu de la relève scientifique au Québec. »
Grâce à la contribution financière de l’Association générale des étudiants de l’UQTR, les doctorants ont reçu une bourse en lien avec leur participation à la présentation des ateliers. Le Décanat des études, les Services aux étudiants, le Bureau de l’international et du recrutement, COOPSCO ainsi que la Fondation de l’UQTR ont également contribué à la tenue de l’Experimentarium.
C’était la deuxième fois que le programme de l’Experimentarium se déroulait sur le campus. Étant donné le succès de l’événement, la professeur Al Aïn compte bien refaire l’expérience à raison de trois fois par année, soit pour chacun des trimestre d’hiver, été et automne.
Claire Letanneur, étudiante au doctorat en biologie cellulaire et moléculaire, raconte sa recherche à des jeunes du secondaire.
