L’approche par compétences en formation initiale à l’enseignement nécessite une meilleure articulation entre la théorie et la pratique. Des recherches révèlent que les stagiaires peinent à établir des liens entre les connaissances issues de la recherche (CIR) et la pratique enseignante (Altet, 2010 ; Caron et Portelance, 2017 ; Portelance et Legendre, 2001). Ils ont besoin d’une formation qui les aide à atténuer le choc de la confrontation avec la réalité du quotidien (OCDE, 2005). Ils réclament du soutien de leurs enseignants associés, formateurs de terrain, pour amortir leur difficulté à concilier les savoirs véhiculés par l’école et par l’université (Desbiens, Borges et Spallanzani, 2012).
Face à cette attente de soutien provenant aussi du ministère de l’Éducation (2001), des enseignants associés expriment leur malaise quant à leur difficulté d’y répondre (Caron et Portelance, 2017). Par ailleurs, les enseignants associés disposent de peu d’occasions formelles pour se regrouper et échanger et ils ont peu recours à des repères scientifiques pour guider leurs actions (L’Hostie, Monney et Nadeau-Tremblay, 2013). Ils se sentent dépourvus devant la demande ministérielle d’offrir un encadrement réflexif au stagiaire.
Nous avons mené une recherche collaborative au sein d’un groupe de codéveloppement professionnel composé de six enseignantes associées. Dans cette thèse, nous visons l’identification des pratiques et des intentions d’utilisation de CIR de trois enseignantes associées dans leur encadrement réflexif du stagiaire au début, au milieu et à la fin du stage. Nous dégageons les apports du groupe de codéveloppement professionnel à ses membres.
Cette étude mène à constater que les participantes ont utilisé des CIR pour être de plus en plus centrées sur les besoins manifestés par les stagiaires, encourageant l’engagement et l’autonomie des étudiantes.
Thèse de doctorat en éducation soutenue le 17 avril 2019
Membres du jury
Mme Liliane Portelance, directrice de recherche
Professeure, Université du Québec à Trois-Rivières
M. Abdellah Marzouk, codirecteur de recherche
Professeur, Université du Québec à Rimouski
M. Luc Prud’homme, président du jury,
Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières
M. Stéphane Allaire, évaluateur
Professeur, Université du Québec à Chicoutimi
M. Enrique Correa Molina, évaluateur externe
Professeur, Université de Sherbrooke