Pour cette troisième édition de l’Expérimentarium, 4 étudiants des cycles supérieurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), soit Michelle Boivin (maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire), Alain Innocent Leka (doctorat en génie électrique), Marion Ravelojaona (doctorat en immunologie) et Violette Mohring (doctorat en chimie), ont été formés dans l’optique de vulgariser leurs travaux de recherche à des jeunes entre 10 et 18 ans.
La formation a été réalisée du 21 au 24 mai 2019 par Syrina Al Aïn, professeure au Département d’anatomie de l’UQTR, ainsi que par Lionel Maillot, directeur du réseau des Experimentarium de l’Université de Bourgogne. À la suite de cette formation, ces étudiants de l’UQTR ont présenté leurs travaux de recherche sous forme d’atelier-discussions d’une vingtaine de minutes à des petits groupes de jeunes dans une ambiance pédagogique et conviviale.
Qu’est-ce que l’Experimentarium ?
Le projet a vu le jour en 2001 à l’Université de Bourgogne et a maintenant pris place dans plusieurs endroits dans le monde comme Taïwan, Shangaï et, plus récemment, Trois-Rivières. L’Experimentarium a comme but principal d’offrir aux étudiants des cycles supérieurs des outils de vulgarisation scientifique et d’animation de groupe, ainsi que de favoriser la rencontre entre jeunes chercheurs et divers publics, dont les enfants, pour encourager le partage de connaissances.
Le projet est par essence pluridisciplinaire. Ainsi, la diversité des disciplines, des approches et des personnalités est recherchée (chaque Experimentarium permet quatre rencontres diverses). Cette diversité se veut réaliste vis-à-vis des sciences actuelles et, surtout, elle multiplie les possibilités d’accroches possibles pour des jeunes qui ont des préférences diverses.
Depuis 1 an, plus de 200 élèves du primaire et secondaire ont pu profiter des ateliers offerts par une quinzaine d’étudiants de l’UQTR formés à vulgariser leurs travaux de recherche. Cet été, une première activité a eu lieu à l’École primaire d’éducation internationale le 18 juin dernier. C’était la première fois que l’Experimentarium sortait des enceintes de l’Université, et ce fût un franc succès ! En effet, plus de 75 jeunes de 5e et 6e année ont rencontré 7 doctorants de l’UQTR. Une ambiance chaleureuse et propice aux échanges régnait dans les classes.
Une expérience appréciée par les jeunes et par nos doctorants
Marion Ravelojaona, étudiante au Laboratoire d’immunologie et d’oncologie, mentionne que « ces échanges avec les enfants permettent de remettre nos travaux de recherche en perspective, de prendre du recul et de revenir à la base. C’est par des questions qui peuvent paraitre anodines que l’on peut voir l’utilité réelle de notre projet, et sa portée ».
L’activité a aussi été appréciée par l’école. En effet, Maryse Gélinas, conseillère pédagogique et coordonnatrice, souligne que « cette expérience a été enrichissante pour les élèves. Les échanges avec les doctorants sont riches de sens pour nos petits chercheurs ». Il devrait y découler des pistes de collaboration entre l’école, ayant comme objectif d’intégrer la recherche au cursus dès l’école primaire, ainsi que l’Experimentarium.
Les étudiants intéressés à participer aux éditions futures peuvent s’inscrire directement par courriel au experimentarium.uqtr@gmail.com.
Le 3 juillet dernier, une seconde activité a eu lieu au camp de jour de la ville de Trois-Rivières, à l’école le P’tit Bonheur. Cette fois-ci, une trentaine de jeunes entre 10 et 12 ans ont rencontré 4 étudiants des cycles supérieurs de l’UQTR. Encore une fois, tous les participants, jeunes chercheurs et enfants, ont été enthousiasmés par l’expérience ; comme ce jeune qui rapportait : « J’ai trouvé l’activité très intéressante. J’ai appris que la petite pâte utilisée (cellulose) pour faire le papier, on doit la sécher et cela fait une poudre. Elle est prise pour être mise dans le plastique pour le solidifier. »
Une autre élève soulignait : « Ce que j’ai le plus aimé de l’activité, c’est lorsqu’ils parlaient des cellules des plantes et des ovules. Ce soir, je vais dire à ma mère que j’ai vu deux fois certains ateliers car je les ai vu à l’École primaire, mais je ne suis pas triste de ça, car c’est vraiment intéressant. »
De plus, une animatrice du camp de jour n’avait que de bons mots à propos du projet : « Au début, on pensait que ce serait scientifique et complexe, mais les présentations étaient bien vulgarisées. Les élèves étaient très intéressés. C’est vraiment à refaire, car ça va chercher des goûts différents. En plus, on ne voit pas souvent de scientifiques et on a l’impression que ce sont des savants à lunettes qui font des recherches. » Cette activité a donc permis de briser les clichés et la distance liés au statut d’expert ou de scientifique en proposant des rencontres de proximité, conviviales où les chercheurs sont à l’écoute des élèves.
En résumé, l’Experimentarium forme des doctorants à communiquer leur activité : cela renforce leur compétence. Par sa dynamique bénéfique (ouverture, valorisation par la société), il aide des doctorants à persévérer et devenir chercheurs. Pour les élèves, l’Experimentarium offre des rencontres privilégiées avec des chercheurs. La proximité, le dialogue et la posture empathique établie éclaire, motive et génère des projections concrètes dans des carrières scientifiques. C’est un complément efficace aux activités scientifiques et aux informations d’orientations traditionnellement données sur les filières.
Une nouveauté cette année : le programme est ouvert aux étudiants à la maîtrise, en plus des doctorants !
Pour en savoir plus, visitez la page Facebook Experimentarium – Le réseau.
Mentionnons enfin le soutien que diverses unités de l’Université apporte au projet, soit le Décanat des études, les Services aux étudiants, le Bureau de l’international, le Bureau du recrutement, COOPSCO ainsi que la Fondation de l’UQTR. De plus, des bourses étudiantes sont remises aux doctorants par l’Association générale des étudiants de l’UQTR pour récompenser leur implication lors de leur participation aux rencontres avec les élèves.