L’instabilité chronique de la cheville (CAI) entraîne des répercussions néfastes chez la population atteinte, comme des récidives d’entorses de la cheville, pouvant s’expliquer par des déficits biomécaniques aux membres inférieurs. Ces déficits sont notamment observés lors d’activités quotidiennes comme la marche et lors de tâches plus difficiles comme l’atterrissage d’un saut, mais l’étendu de ces déficits n’a pas encore été clairement décrit. De plus, bien que les orthèses plantaires soient cliniquement utilisés dans le traitement de pathologies musculosquelettiques, car elles permettent d’atténuer les déficits biomécaniques, leurs effets sont encore méconnus chez des individus avec une CAI. Elles pourraient toutefois permettre de traiter plus efficacement ces individus.
Les objectifs principaux de cette thèse étaient de déterminer les déficits biomécaniques associés à la CAI lors de la locomotion et lesquels de ces déficits peuvent être atténués avec le port d’orthèses plantaires.
Pour répondre à ces objectifs, des participants avec et sans CAI ont été recrutés pour effectuer cinq tâches avec et sans orthèses plantaires, soit la marche et l’atterrissage de différents types de saut. Lors de ces tâches, la biomécanique du membre inférieur (activité musculaire, mouvements et contraintes articulaires) a été calculée.
Les résultats principaux de cette thèse sont que les individus avec une CAI présentent une biomécanique les prédisposant à subir d’autres entorses de la cheville (par exemple, une cheville plus versée vers l’extérieur et une réduction de l’activité des muscles de la cheville) et que le port d’orthèses plantaires permet d’atténuer certains déficits biomécaniques liés à la CAI.
Finalement, les résultats de cette thèse sont novateurs alors qu’ils permettront de mieux identifier les déficits biomécaniques à adresser lors de l’élaboration de plan de traitement pour les individus atteints d’une CAI et de mieux comprendre les effets des orthèses plantaires pour atténuer ces déficits.
Pour en savoir plus, consultez l’article Les orthèses plantaires : comment ça marche ?
Thèse de doctorat en sciences biomédicales soutenue le 18 décembre 2019
Sur la photo, de gauche à droite, on reconnaît Katia Turcot (Université Laval), Hugues Leblond (UQTR), Vincent Cantin (UQTR), Cyril Duclos (en visioconférence, Université de Montréal), Gabriel Moisan, doctorant, Martin Descarreaux (UQTR), et Johannes A. Frasnelli, représentant de la doyenne de l’Université de Montréal (professeur UQTR).
Membres du jury
M. Vincent Cantin, directeur de recherche
Professeur au Département des sciences de l’activité physique, UQTR
M. Martin Descarreaux, codirecteur de recherche
Professeur au Département des sciences de l’activité physique, UQTR
M. Hugues Leblond, président du jury
Professeur au Département d’anatomie, UQTR
Mme Katia Turcot, évaluatrice externe
Professeure Université Laval
M. Cyril Duclos, évaluateur
Professeur Université de Montréal
