Avouez-le, c’est rare d’entendre ça : « J’ai toujours aimé l’école ! » Pourtant, cette affirmation vient bel et bien de la bouche d’une jeune femme qui jure avoir toujours aimé l’école, de ses premiers jours au primaire jusqu’au baccalauréat qu’elle réalise aujourd’hui à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). « En fait, j’aime tellement l’école que j’ai décidé de ne jamais la quitter ! », ajoute Rachel Croteau en riant.
Et pour être bien certaine de ne jamais la quitter, Rachel poursuit ses études au baccalauréat d’éducation au préscolaire et d’enseignement au primaire, le fameux BEPEP, qui la mènera à la profession d’enseignante. Artiste dans l’âme, la jeune femme originaire de Trois-Rivières soutient que l’enseignement lui permet d’allier sa passion de l’école et de l’art, et ce, « pour le plaisir des élèves ».
« Quand j’étais au secondaire, mes profs s’impliquaient beaucoup dans les activités artistiques de l’école, et ça m’a beaucoup inspirée, avoue-t-elle. Et moi-même j’aimais participer à des activités de théâtre et d’improvisation, aux comédies musicales. Bref, je ne manquais aucune occasion de m’impliquer et d’exprimer mon côté artistique ! »
Son implication dépasse la seule expression artistique, puisqu’elle a également besoin de faire ressortir son désir d’humanité : « Les causes sociales me tiennent à cœur. Avec ma gang du secondaire, on ne manquait jamais une occasion de vouloir aider, que ce soit par le Noël du pauvre ou l’organisation de diverses collectes de fonds. »
Cette hyperactivité démontre aussi un autre aspect qui forge la personnalité de Rachel : son hypersociabilité. « Cette facette-là de moi a été mise entre parenthèses au cégep. J’ai trouvé qu’il y avait moins d’opportunités pour m’impliquer, les groupes étaient plus gros, on perdait cette convivialité à laquelle j’étais habituée au secondaire », confie la jeune femme, qui en est aujourd’hui à sa deuxième année de bac à l’UQTR.
« Et ce qui est étonnant, poursuit-elle, c’est qu’au passage à l’uni, j’ai retrouvé cet esprit de gang même si c’est un établissement plus gros. On dirait qu’il se forme vraiment un sentiment d’appartenance fort entre les étudiants des programmes en enseignement. Il se crée aussi une belle dynamique même avec nos profs. La plupart d’entre eux ont été enseignants dans les écoles, ils sont passionnés et on sent qu’ils ont déjà été à notre place ! »
Quand on lui demande si elle trouve difficile le contexte de la pandémie, du confinement et de la formation à distance, qui la coupe de liens sociaux directs avec les gens, Rachel répond avec une belle sérénité : « Regarde, je ne cacherai pas que je suis une personne très sociable, qui adore rencontrer de nouvelles personnes. Mais il faut savoir prendre ces moments plus difficiles et repenser nos façons de faire. »
Et de fait, elle démontre que l’adaptation est aussi un art, que les changements de contexte deviennent une opportunité d’être créative : « Par exemple, nous organisons une initiation virtuelle pour les étudiants de première année. L’objectif, c’est que les gens se rencontrent, même virtuellement, nouent des liens, communiquent entre eux et qu’ils ne se sentent pas seuls. »
Rachel admet donc pouvoir reconnecter avec le plaisir de s’impliquer depuis son entrée à l’université. En plus d’être active de différentes façons dans son programme d’études, elle répond à l’appel pour devenir ambassadrice. « Il me reste trois ans à l’UQTR et l’opportunité de devenir ambassadrice est une façon géniale de m’impliquer ! Je vais participer aux pubs, aux portes ouvertes, à diverses activités. Bref, je ne m’ennuierai pas ici ! », affirme-t-elle avec son dynamisme habituel.
En plus de faire de l’éducation sa passion, Rachel nous démontre qu’il s’agit réellement d’un art, à tous les niveaux : l’art de s’impliquer dans la vie étudiante, l’art de représenter son université et, ultimement, l’art d’enseigner à de jeunes enfants.