La réussite éducative demeure un défi de taille pour tous les intervenants du monde scolaire. Plusieurs auteurs soutiennent que l’environnement scolaire est d’abord et avant tout de nature sociale plutôt que scolaire.
L’adaptation psychosociale et scolaire de l’enfant est un élément clé quant à une intervention favorisant la réussite éducative et la prévention des difficultés ultérieures. L’accent mis sur les processus relationnels nous permet de mieux comprendre et ainsi mieux soutenir le développement socioaffectif et cognitif des enfants dans le contexte scolaire. Des relations interpersonnelles difficiles avec les pairs et une piètre qualité d’interaction avec l’enseignante mènent à une adaptation psychosociale et scolaire plus ou moins facile, voire même difficile. Nous soutenons, à l’instar de Ladd (2005), que les dispositions comportementales précoces que les enfants manifestent à l’école sont antérieures à leur adaptation psychosociale et scolaire dans cet environnement. Les enfants arrivent à la maternelle avec une grande diversité de trajectoires développementales. Celles-ci sont influencées par les multiples interactions des divers microsystèmes composant l’environnement immédiat des enfants, notamment leur environnement familial et social. À cet égard, la théorie de l’attachement (Bowlby, 1978) nous semble une voie toute désignée si l’on veut jeter un regard novateur sur l’adaptation psychosociale et scolaire de l’enfant, et ce, dès son entrée à la maternelle.
Des pistes de réflexion et d’intervention émergent de nos résultats de recherche. D’abord, la compréhension de la compétence sociale « Interagir de façon harmonieuse avec les autres » doit être élargie. Ensuite, nous reconnaissons toute l’importance de promouvoir le développement de compétences en lien avec la compréhension des émotions et leur régulation dans la formation initiale. Le rôle déterminant de la compétence émotionnelle pour maintenir une relation de qualité doit être mis de l’avant, d’abord pour le développement de cette compétence lors des interactions entre les enfants eux-mêmes, mais également et prioritairement entre l’enseignante et l’enfant. Qui plus est, le regard relationnel et émotionnel associé à la théorie de l’attachement nous invite à s’y attarder.
Thèse de doctorat en éducation soutenue le 7 octobre 2020.
Membres du jury
M. Jean-Marie Miron, directeur de recherche
Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières
M. Carl Lacharité, codirecteur de recherche
Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières
M. Stéphane Thibodeau, président du jury
Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières
Mme Johanne April, évaluatrice
Professeure, Université du Québec en Outaouais
Mme Geneviève Bergonnier-Dupuy, évaluatrice externe
Professeure, Paris-X Nanterre