Le cheminement qui m’a amené à faire un de mes stages au Pérou, une belle opportunité que m’a offerte l’UQTR durant mon baccalauréat en enseignement des langues secondes (profil anglais et espagnol), est à la fois typique et atypique !
Originaire d’un petit village d’environ 250 personnes, je rêve grand depuis mon plus jeune âge ! J’ai rapidement ouvert mes horizons au domaine des langues, dès le primaire, et ce dévouement s’est poursuivi tout au long de mon parcours scolaire.
Dès mon enfance, je savais déjà ce que je voulais faire: devenir enseignante. « Enseignante de quoi » me direz-vous ? La vérité, c’est que je n’en avais aucune idée. Tout ce que je savais, c’est que plusieurs de mes enseignants passés et présents sont pour moi des modèles de vie et de savoir. Je désirais m’inspirer de plusieurs d’entre eux pour forger ma future carrière.
C’est dans cette optique que je me suis lancée dans le DEC en Langues à Joliette. Je me suis ensuite inscrite au baccalauréat en enseignement des langues secondes (profil anglais et espagnol) à l’UQTR, sans trop me poser de questions. J’avais entendu de bons commentaires et, après la visite des portes ouvertes accompagnée de ma chère maman, mon choix était fait.
Mes deux premières années à l’université furent probablement les plus belles années de ma vie. Comme tout le monde, j’ai eu ma part de problèmes, mes propres démons à gérer. Les nouvelles amitiés et les connaissances acquises ont rendu possibles un réel épanouissement sur le plan personnel que je n’aurais pas pu réaliser toute seule, sans l’expérience universitaire de l’UQTR.
Évidemment, les voyages furent bénéfiques dans mon épanouissement personnel. En entendant parler des opportunités qu’offre l’université pour les étudiants qui souhaitent voyager, j’ai sauté sur l’occasion ! C’est donc avec fébrilité que j’ai eu la chance de réaliser un de mes stages en enseignement, à l’étranger.
La situation entourant mon stage fut un peu particulière. Pour vous mettre en contexte, j’ai pris part à un voyage humanitaire en secondaire 3 avec mon école secondaire et mon enseignante d’espagnol. Nous nous sommes rendus dans son village natal au Pérou, dans la région de Lambayeque. Cinq ans plus tard, j’y suis retournée en vacances, pour revoir mes amis péruviens, et c’est à ce moment que l’idée de réaliser mon stage dans un milieu étranger m’est venue à l’esprit. Un an plus tard, me revoilà pour une troisième occasion, cette fois-ci dans un contexte académique. J’ai vécu une situation hors du commun, puisque j’ai été hébergé par la famille qui avait pris soin de moi lors de chacune de mes visites précédentes.
Cette expérience, bien que très différente du contexte d’éducation au Québec, m’a beaucoup apporté, autant sur les plans personnels que professionnels. Bien encadrée par tous, au Québec comme au Pérou, mon séjour fut réellement grandiose ! J’ai pu observer la culture péruvienne différemment qu’à mes deux dernières visites. J’ai pu enseigner l’anglais aux petits hispanophones du milieu, et je peux vous dire que c’était tout un défi ! Malgré la complexité de la tâche, mon enseignante associée s’est avérée être une perle. Cette dame, auparavant inconnue, est rapidement devenue un membre de la famille.
En toute franchise, j’ai eu des moments moins évidents. C’était loin d’être des vacances. Lorsque le Québec me manquait, j’écoutais mes albums des Cowboys Fringants ou je regardais des épisodes de La Petite Vie. Lorsque ma famille me manquait, j’avais la chance de pouvoir les appeler. J’étais dans le fuseau horaire voisin, ce qui a facilité mes communications avec mes proches.
Selon moi, s’imprégner de la culture locale est cruciale dans un séjour à l’étranger, peu importe le contexte. Je suis de nature aventurière et j’ai un désir d’apprentissage insatiable. Aussitôt que mon horaire me le permettait, j’explorais les alentours à ma manière. J’ai eu l’opportunité de voir des paysages magnifiques, de découvrir de la nourriture délicieuse, de danser sur des rythmes endiablés, de parler à des gens locaux et d’assister à des événements culturels uniques.
En tant que future enseignante, mon devoir sera de transmettre le savoir et la culture, mais aussi de développer l’ouverture d’esprit de petits êtres humains, les citoyens accomplis de demain. Mon expérience aura donc des répercussions dans l’imaginaire de mes futurs écoliers.
Je souhaite sincèrement à tous les lecteurs de voyager et d’élargir leurs horizons. Grandir en tant que personne et peu à peu devenir la meilleure version de soi-même, ça n’a pas de prix.