La vanille, sous forme d’extrait naturel ou artificiel, est une des épices les plus populaires lors de la préparation d’aliments. L’arôme et la saveur des extraits de vanille naturelle sont dus à un mélange de plus de 200 molécules dont la vanilline est le composé principal. Du côté de l’extrait de vanille artificielle, il ne contient que de l’alcool, du colorant et de la vanilline. En plus de donner un goût de vanille aux aliments, la vanilline peut, entre autres, servir d’agent de conservation par exemple dans les préparations en poudre pour nourrissons. Quoique la vanilline puisse être extraite des gousses de vanille, d’autres méthodes de production sont utilisées pour répondre à la forte demande et pour réduire les coûts de production.
La vanilline contenue dans les extraits artificiels est majoritairement produite par chimie de synthèse ou par son extraction des résidus forestiers. La première méthode est basée sur la conversion de composé dérivé du pétrole en vanilline, tandis que la deuxième nécessite des méthodes énergivores dues aux fortes chaleurs nécessaires lors de l’extraction.
Dans le cadre de cette thèse, nous avons étudié une méthode de production qui n’était pas encore exploitée commercialement, mais qui a comme avantage de ne pas être basée sur le pétrole et d’utiliser la lumière comme principale source d’énergie. Des travaux ont été réalisés sur la modification génétique d’une diatomée, un microorganisme unicellulaire photosynthétique, dans le but d’évaluer son potentiel pour la production de vanilline. Cette thèse met ainsi de l’avant les défis que les chercheurs devront avoir à surmonter pour modifier génétiquement cette diatomée.
Thèse de doctorat en biologie cellulaire et moléculaire soutenue le 7 septembre 2022.