La fin de semaine dernière, Nathalie Genest accompagnait une dernière fois sa troupe pour cette saison. Un déplacement du côté de l’Université de Sherbrooke dans le cadre du championnat provincial et qui est venu clore cette saison sur une note positive pour les prochaines années.
Tout au long de la saison, la formation de badminton des Patriotes a participé aux cinq compétitions du circuit RSEQ, principalement par équipe ; seule la dernière permettait aux joueurs de s’illustrer en individuel. Ainsi, la troupe de Nathalie Genest a pu performer malgré le fait de parfois devoir faire face à des imprévus, comme lors du second tournoi par équipe mixte. En effet, les 14 et 15 janvier derniers, la formation des Patriotes était en déplacement à l’Université Laval. L’équipe était alors parvenue à obtenir de bons résultats malgré les nombreuses blessures au sein du groupe de joueurs. De bons résultats qui s’étaient notamment soldés par une belle victoire 3 à 2 face à l’École de technologie supérieure. Ce jour-là, d’autres victoires avaient parsemé les fiches des équipes mixtes formées par les Patriotes.
Malheureusement, les résultats de la saison n’avaient pas permis aux Patriotes de se qualifier au championnat provincial par équipe, où seules quatre universités pouvaient être représentées. Néanmoins, l’entraîneuse-chef des Patriotes y a vu une bonne chance de reposer ses joueurs en vue du championnat en individuel. « Le fait de ne pas avoir pu participer au championnat par équipe en février nous a quand même aidés pour notre préparation. Nous avons eu tout près de deux mois pour préparer les joueurs pour leur performance individuelle en vue du championnat. Nous avions positionné trois joueurs en quart de final l’an dernier. Mais je ne mets pas trop de pression à mes joueurs, étant donné que la plupart vont affronter des joueurs internationaux », commente Nathalie Genest.
En effet, les Patriotes ont eu fort à faire face à des joueurs de renommée internationale évoluant dans des catégories très élevées hors circuit universitaires. Néanmoins, les efforts soutenus fournis tout au long de la saison ont porté leurs fruits pour les Patriotes, qui ont tout de même réalisé un beau parcours la fin de semaine dernière. « Les performances ont confirmé mes attentes », poursuit Genest. « On a eu de gros matchs contre des têtes de séries et de beaux échanges avec énormément d’efforts. Ariane Labrie a réussi à parvenir jusqu’au quart de finale de consolation en simple, tandis qu’on a également eu Philippe Blais en quart de finale de consolation en simple. »
Finalement, l’entraîneuse-chef des Patriotes est plutôt satisfaite des performances de son équipe tout au long de l’année. « Ce fut une saison au-delà des attentes. Nous avons offert de bonnes oppositions contre de gros joueurs du circuit. Nous avons même créé plusieurs incertitudes dans la tête de plusieurs joueurs et entraîneurs, ce qui est de bon augure pour les saisons prochaines. »
Plusieurs étudiants-athlètes sur le départ
La formation des Patriotes devra néanmoins faire face à plusieurs départs. En effet, Éloïse Girard, Lisa-Marie Bergeron, Pierre Genest et Philippe Blais sont tous les quatre finissants chez les Patriotes cette année, et devront céder leur place sur les terrains la saison prochaine. Ce dernier revient plus en détail sur son passage chez les Patriotes depuis 2016. « Pour l’équipe en général, je crois que ce fut une bonne saison où plusieurs recrues ont su trouver leur place sur l’équipe partante. Personnellement, cette année a été une remise en forme post-covid, ça faisait deux ans que je n’avais pas joué de manière compétitive, et ça s’est senti sur mes performances. Outre cela, ma présence sur le circuit universitaire m’a marqué, car c’était un rêve abandonné de pratiquer mon sport au niveau universitaire, et j’ai vraiment l’impression d’avoir énormément gagné en maturité pendant ces sept dernières années. J’ai développé des aptitudes pour lesquelles je ne pensais pas avoir d’intérêt, et tout ça est dû à un paquet de gens que j’ai croisé, autant dans les diverses équipes de soutien que dans les bassins de joueurs et entraîneurs civils de la région. C’est un environnement auquel je ne rêvais pas avant d’arriver à Trois-Rivières, et qui va me manquer énormément. »
Pour autant, l’étudiant au doctorat en ingénierie n’est pas encore prêt à renoncer à l’athlète qu’il est. « Sur le plan sportif, je veux continuer à jouer. Je ne sais pas où je vais atterrir. Les clubs civils sont rares en Mauricie, alors je risque de voyager un peu pour trouver un entraîneur pouvant me prendre sous son aile. À moyen et à long terme, j’ai espoir de voir un club civil naître pour rassembler les nombreux joueurs universitaires qui ont fini dans les dernières années. Mais une chose est sûre, je ne suis pas encore prêt à devenir moi-même entraîneur. »
Enfin, Philippe Blais aura marqué sa dernière année chez les Patriotes avec un bel engagement. En effet, il a participé en février dernier au Défi têtes rasées en soutien aux enfants atteints de cancer. « J’ai réussi à amasser 1 674,50 $ et j’en suis plutôt fier, mais il faut continuer, ce n’est pas un absolu. »