À l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), les quelque 1 100 chargées et chargés de cours sont des acteurs clés de la réussite, notamment grâce à une expérience professionnelle qui leur permet de partager des connaissances pratiques et actuelles avec les étudiantes et étudiants. Leur rôle est donc essentiel dans la mission éducative de l’UQTR, tout comme l’est leur participation à la vie universitaire, au sein de laquelle ils s’impliquent de différentes façons, notamment dans des activités de recherche, de service à la collectivité ou de représentation dans les instances.
Durant l’année universitaire 2023-2024, le Syndicat des chargés de cours (SCCUQTR) célèbre ses 40 ans d’existence. « Après 40 ans, le SCCUQTR peut se réjouir d’avoir une convention relativement mature, qui a accompli beaucoup. Grâce aux personnes remarquables qui ont montré un leadership extraordinaire, et aux membres qui ont su rester solidaires, le Syndicat a fait progresser de façon fulgurante la cause des chargées et chargés de cours », souligne René Gélinas, directeur à l’information au SCCUQTR et chargé de cours à l’École de gestion.
Mentionnons qu’à l’automne dernier, les chargées et chargés de cours offraient 63 % des heures enseignées au premier cycle, en classe et dans d’autres tâches comme l’encadrement de stages. C’est donc dire que leur présence dans la vie universitaire est indispensable, et c’est d’ailleurs dans cette optique que nous soulignons leur contribution à la mission de l’UQTR.
Manon Bouchard : faire de l’enseignement sa carrière (photo en tête d’article)
« Depuis mes débuts en enseignement à l’UQTR en 2008, motivée par des circonstances imprévues, j’ai trouvé une vocation enrichissante. Initialement une transition de carrière, l’enseignement est devenu une passion, nourrissant mon désir d’apprendre des étudiants et me fournissant un refuge intellectuel face aux défis de mon travail d’intervenante et de psychoéducatrice. Cette connexion avec la jeunesse m’a rajeunie et inspirée. Et aujourd’hui, mon engagement va au-delà de la salle de classe, impliquant par exemple une collaboration active dans le développement de programmes. Mon expérience professionnelle, notamment en tant que commissaire aux libérations conditionnelles, et mes liens avec divers partenaires de la collectivité apportent une perspective précieuse à la réalisation de ma tâche d’enseignement et à la réflexion universitaire. » |
Dan Belosinschi : la tête dans la recherche
« Mon aventure et ma vie de Trifluvien commencent en 2010 lorsque je me suis inscrit à l’école doctorale de l’UQTR. Je suis arrivé dans l’ancienne capitale mondiale de la pâte et du papier afin de poursuivre mon rêve – de faire partie de cette communauté comme chercheur. La réalité était complètement différente, mais cela ne m’a pas découragé. J’ai fini les études, j’ai continué à faire de la recherche et j’ai eu cette belle opportunité d’embarquer en 2013 comme chargé de cours au Département de chimie, biochimie et physique. Depuis, je continue d’apporter ma contribution à la communauté avec cette double fonction d’enseignant et chercheur et, si possible, de toujours créer des ponts de liaison entre elles avec mes projets de recherche. » |
René Gélinas : assurer une représentation dans les instances
« En tant que chargé de cours, il est possible et important de s’impliquer dans les différents comités et instances institutionnels. Les personnes chargées de cours peuvent être présentes sur tous les comités de programmes de premier cycle et sur certains programmes de deuxième cycle. Ils peuvent aussi participer activement en faisant partie des diverses sous-commissions (premier cycle, études de cycles supérieurs) et autres comités mis en place pour assurer la poursuite de la mission de l’Université. Personnellement, je fais toujours partie du Comité de programmes de cycles supérieurs de l’École de gestion, de la Commission des études de l’UQTR et du Comité sur la liberté académique universitaire. » |
La place des chargés de cours dans les universités québécoises
Au Québec, plus de 13 000 chargés de cours donnent la majorité des cours de premiers cycles dans les universités. C’est une évolution notable depuis les années 1980, où les chargés de cours étaient légèrement moins nombreux que les professeurs et donnaient en moyenne environ 40 % des cours de premier cycle.
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) rapporte que près de 60 % de leurs membres chargés de cours ont plus de 15 ans d’expérience en enseignement universitaire.
D’un département à l’autre, le pourcentage des cours donnés par ces enseignants peut grandement varier. À l’UQTR en 2020-2021, par exemple, c’est l’École internationale de français (ÉIF) qui présentait le plus haut taux de cours de premier cycle enseignés par des chargés de cours, avec plus de 85 %. À l’inverse, le Département de génie mécanique est celui qui présente le moins de chargés de cours, pour un total d’environ 10 % des cours.
L’emploi de chargés de cours a de nombreux avantages, dont notamment celui de permettre aux étudiants d’accéder à une expertise de terrain précieuse qui se transfère dans les salles de classe. Ils contribuent ainsi à la qualité de la formation universitaire et à la diversité des perspectives pédagogiques.