L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) procédera, à l’occasion de sa cérémonie de collation des grades du mardi 11 juin à 10 h, à la remise officielle d’un doctorat honoris causa de l’Université du Québec à Michèle Stanton-Jean. Historienne et grande intellectuelle qui a contribué à l’avancement d’importants dossiers sociaux au Québec, au Canada et à l’international.
Michèle Stanton-Jean est chercheuse collaboratrice au Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal. Elle est détentrice d’un doctorat en sciences humaines appliquées, option bioéthique, d’une maîtrise en histoire et d’une maîtrise en éducation des adultes de cet établissement universitaire montréalais.
Au fil de sa carrière prolifique, elle a relevé de nombreux défis dans la haute fonction publique fédérale et québécoise ainsi que dans des organisations internationales. Elle a notamment été présidente de la Commission québécoise d’enquête sur la formation professionnelle et socioculturelle des adultes (1980-1982), sous-ministre de la santé du Canada (1993-1998), sous-secrétaire d’État du Canada (1991-1992), conseillère spéciale au ministère des Affaires étrangères du Canada, en matière de santé et d’affaires sociales à la mission permanente du Canada à Bruxelles (1998-2000), présidente du Comité international de bioéthique à l’UNESCO à Paris (2002-2005) et représentante du Québec à l’UNESCO (2011-2014).
Toujours portée par des valeurs de justice et de progrès, Mme Stanton-Jean est reconnue dans différents domaines tels que l’éducation des adultes, la condition féminine, la santé et la bioéthique. Son travail a été souligné par de nombreux honneurs et titres prestigieux, dont ceux d’officière de l’Ordre du Canada et d’officière de l’Ordre national du Québec.
Condition féminine
Investie au service du bien commun, elle a collaboré à plusieurs publications sur la condition féminine. Elle est également co-auteure de L’Histoire des femmes au Québec. Grâce à sa contribution, les Québécoises et Québécois ont pu découvrir l’histoire des femmes et leur apport majeur, souvent méconnu à notre société.
Éducation
Au chapitre de l’éducation des adultes, soulignons l’impact exceptionnel de ses réalisations lors de son passage, à titre de présidente à la Commission d’enquête sur la formation professionnelle et socioculturelle des adultes (1980-1982). Le fruit de ce travail a influencé de manière importante les politiques publiques et inspiré de nombreuses réformes, particulièrement en matière d’alphabétisation. À ce jour, ce rapport demeure un outil de référence pour de nombreuses personnes œuvrant en éducation auprès des adultes.
Bioéthique
Michèle Stanton-Jean a également laissé sa marque dans le domaine de la bioéthique. Désirant que tout être humain puisse bénéficier des mêmes normes éthiques dans le domaine de la médecine et de la recherche en sciences de la vie, elle a présidé à l’élaboration et à l’adoption en 2005, par les 192 pays membres de l’UNESCO, de la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme.
« Il est aisé de constater, dans toutes les composantes de l’action de Mme Stanton-Jean, une même ligne directrice, une constante, une même volonté de justice et de progrès. Et un caractère volontaire déterminé, bien décidé à prendre le temps qu’il faudra pour atteindre ses objectifs, sans se soucier de l’âge théorique de la retraite. Une force qui va, comme le disait Victor Hugo », a conclu le recteur de l’UQTR, Christian Blanchette, pour marquer son admiration et sa reconnaissance.
À noter en terminant que le titre de docteure ou docteur honoris causa est attribué par l’Assemblée des gouverneurs de l’Université du Québec sous l’égide d’un des établissements du réseau, à la suite d’une recommandation favorable de ce dernier.
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