Jacqueline Simoneau, figure emblématique de la natation artistique canadienne, entend encore marquer l’histoire aux Jeux olympiques de Paris 2024. Après une période de retrait, l’étudiante au doctorat de premier cycle en médecine podiatrique à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) revient avec une détermination renouvelée, fin prête pour entamer le dernier droit de sa carrière d’Olympienne.
Alors qu’elle avait annoncé sa possible retraite de la compétition après les Jeux olympiques de Tokyo en 2021, la nageuse mainte fois médaillée sur la scène internationale s’est ravisée, portée par une passion inébranlable pour son sport. « J’ai toujours gardé le pied à l’eau. C’était important de rester connectée à mon sport à travers des conférences, des cliniques et la participation dans diverses instances », confie Jacqueline, qui siège notamment à la Commission des athlètes du Comité olympique canadien. C’est ainsi que son engagement constant envers la natation artistique la maintient liée à la discipline, même lorsqu’elle ne participe plus aux compétitions.
La jeune femme ajoute également que le nouveau système de pointage visant à rendre les compétitions plus objectives et stratégiques, adopté par la Fédération internationale de natation – désormais World Aquatics – est un facteur déterminant de son retour.
Entre-temps, la nageuse bénéficie d’installations de pointe sur le campus de l’UQTR pour garder la forme durant ses études universitaires, notamment la piscine de dimensions olympiques du Centre de l’activité physique et sportive Léopold-Gagnon.
À l’été 2023, elle s’envole pour l’Afrique du Sud pour partager son expertise lors d’une clinique de natation artistique, où se conclut sa réflexion entamée depuis un certain temps : « C’est à ce moment que j’ai décidé de revenir à la compétition et de me lancer pour les Jeux olympiques de Paris. »
Pour se consacrer pleinement à son rêve olympique, Jacqueline doit prendre une année sabbatique de l’université dès septembre 2023, une démarche soutenue par ses professeurs. « Mes professeurs et mes collègues étudiants m’ont tous encouragée et conseillée, et je leur en suis profondément reconnaissante. En particulier le professeur Olivier Hue, qui a tout fait pour que je puisse prendre une pause d’études afin de me consacrer à l’entraînement, et à la chargée de cours Fadji Koffi, avec qui j’ai pu réaliser quelques stages et qui a été d’une aide exceptionnelle. Sans eux, je ne serais pas ici », témoigne-t-elle.
À partir de novembre, la nageuse intensifie son entraînement, culminant avec le titre de championne du monde en solo libre aux Mondiaux de Doha en février 2024. Atteindre ce sommet en si peu de temps est un succès qu’elle attribue aussi à son équipe d’entraîneurs.
Déterminée et inspirante
Il n’y a pas de doute : Jacqueline est un exemple inspirant de résilience et de passion. Son retour aux Jeux olympiques à Paris promet d’être un moment fort, non seulement pour elle, mais aussi pour toutes les personnes qui croient en la puissance de la détermination à travers le sport. D’ailleurs, la jeune femme incarne bien cette perspective, notamment à travers sa participation au Programme des jeunes leaders du Comité international olympique, où elle développe des initiatives pour encourager les filles à rester dans le sport.
D’ailleurs, un documentaire réalisé par Radio-Canada met en lumière son parcours d’athlète d’élite, ses études et son engagement, ce qui témoigne de l’ampleur de son influence au-delà des bassins.
Jacqueline Simoneau prévoit reprendre ses études en septembre 2024, avec l’intention de mettre un terme à sa carrière d’athlète après les JO de Paris. « J’ai déjà accompli tout ce dont je rêvais dans mon sport. Maintenant, je vais me consacrer à la médecine podiatrique tout en restant, bien entendu, connectée à ma passion sportive », déclare-t-elle, déterminée à clôturer sa carrière sur une note d’excellence.