Atelier participatif, inauguration d’une murale, marche commémorative, exposition à la bibliothèque et kiosque de sensibilisation : ces activités ont eu lieu hier sur le campus de Trois-Rivières de l’UQTR, afin de souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
« Tenue chaque année le 30 septembre, cette Journée permet de rendre hommage aux victimes et aux personnes survivantes des pensionnats autochtones ainsi qu’à leurs proches. À l’UQTR, nous avons voulu marquer cet événement en réunissant les membres de la communauté universitaire autour de diverses activités leur permettant d’exprimer leur solidarité envers les Premiers Peuples. De nombreuses personnes se sont jointes à ce mouvement, ce qui nous réjouit grandement. Je souligne également la précieuse collaboration du Centre d’amitié autochtone de Trois-Rivières, avec qui nous avons coorganisé l’atelier participatif et la marche commémorative », mentionne Samuel Rainville, Innu membre de la communauté de Pessamit et directeur aux relations et à l’engagement auprès des Premiers Peuples à l’UQTR.
Mieux comprendre les réalités autochtones
Dans l’après-midi du 30 septembre, près de 80 personnes se sont réunies à l’atrium C.E.U. de l’Université afin de participer à un atelier intitulé Mettre en action la réconciliation. Cette formation était destinée à des intervenantes et intervenants d’organisations offrant des services aux personnes autochtones.
Animé par Samuel Rainville, cet atelier a permis aux participants d’identifier les enjeux rencontrés par les membres des nations autochtones et de mieux repérer les occasions de création d’alliances significatives avec les acteurs des Premiers Peuples. L’artiste multidisciplinaire Eruoma Awashish a également participé à cette activité.
Inauguration d’une murale au Département des sciences infirmières
En fin d’après-midi, le Département des sciences infirmières de l’UQTR a procédé à l’inauguration d’une murale réalisée par l’artiste atikamekw Eruoma Awashish, originaire d’Opitciwan. Située au 4e étage du pavillon de la Santé, cette œuvre représente deux caribous, des animaux très importants chez les Premiers Peuples et dont les autochtones et allochtones doivent prendre soin. Cette murale revêt un caractère unique en évoquant un message de collaboration, de lumière et d’accueil des Premières Nations.
Ce projet de murale se veut une action vers la réconciliation et un symbole d’engagement du Département des sciences infirmières. L’inauguration de l’œuvre s’est effectuée en présence d’Eruoma Awashish qui a expliqué sa démarche artistique. Réalisée en juin dernier, la murale est bien visible puisque située à proximité de l’accès aux ascenseurs, au cœur du Département des sciences infirmières.
Marche commémorative et chandail orange
En début de soirée, environ 300 personnes se sont réunies sur la place extérieure Gilles-Boulet de l’UQTR, afin de se joindre à une marche commémorative pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Parmi les participants, mentionnons la présence du recteur de l’UQTR, du maire de Trois-Rivières, de membres du conseil d’administration et de la direction de l’Université ainsi que de représentants de l’Association générale des étudiantes et étudiants de l’UQTR.
Après une courte cérémonie animée par Jacques Newashish, Aîné autochtone en résidence à l’UQTR et originaire de la communauté atikamekw de Wemotaci, de même qu’une prise de parole du recteur de l’Université, les marcheuses et marcheurs se sont dirigés vers le parc portuaire de Trois-Rivières. Ils y ont été accueillis par le groupe musical Northern Voice et ont pu entendre des allocutions et témoignages.
Lors de cette marche, et tout au long de la journée du 30 septembre, les membres de la communauté universitaire ont été invités à porter un chandail orange, pour se joindre à un mouvement de commémoration issu des communautés autochtones, intitulé la Journée du chandail orange. Cette dernière vise à sensibiliser aux conséquences intergénérationnelles des pensionnats sur les individus, les familles et les communautés, et à promouvoir le concept « Chaque enfant compte ».
Kiosque de sensibilisation
Les Services aux étudiants de l’UQTR ont également souligné la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation de façon particulière, par la tenue d’un kiosque de sensibilisation dans le hall Gilles-Boulet du pavillon Albert-Tessier. Sur place, des chandails et des rubans autocollants orange ont été distribués et de l’information a été transmise aux visiteuses et visiteurs.
Exposition à la bibliothèque Roy-Denommé
Toujours dans la journée du 30 septembre, le Service de la bibliothèque de l’UQTR a lancé une exposition comportant différents ouvrages et essais écrits par des membres des Premiers Peuples. Tenue dans l’aire d’accueil de la bibliothèque Roy-Denommé du 30 septembre au 31 octobre, cette exposition veut faire rayonner le talent des autrices et auteurs des Premières Nations, Inuit et Métis publiés en français au Canada et mieux faire connaitre les réalités de ces communautés.