Capitaine de l’équipe féminine de tennis des Patriotes, conseillère en communication à l’UQTR et étudiante à la maîtrise en lettres (communication sociale), Kaïm Demers incarne pleinement l’expérience universitaire tout en laissant une empreinte de son parcours chez les Patriotes.
De fondatrice à joueuse
L’équipe féminine de tennis des Patriotes, tout comme celle des hommes, est un tout nouvel ajout au programme des Patriotes. Bien que Kaïm Demers fasse partie de l’équipe depuis seulement deux ans, elle a grandement contribué à la création de la formation féminine dans cette discipline. En collaboration avec le directeur technique de Tennis 3R et l’entraîneur-chef de l’équipe masculine, Charles Loranger, ils ont fondé ensemble les équipes de tennis des Patriotes. Pourtant, Kaïm ne s’attendait pas pour autant à en faire partie, étant déjà rendue à la fin de son parcours universitaire et croyant que son tour était passé. À ce moment, elle suivait l’évolution de son partenaire depuis deux ans dans son club sportif et était une grande passionnée de tennis.
Une opportunité de stage dans le cadre de son baccalauréat en administration des affaires lui permet ensuite de rejoindre le Service des communications et des relations avec les diplômés de l’UQTR en tant qu’employée. Kaïm décide alors de poursuivre sa maîtrise en lettres (communication sociale), ce qui lui offre finalement la chance d’intégrer l’équipe féminine de tennis des Patriotes, un projet qu’elle a elle-même contribué à fonder. Kaïm, bien qu’elle aurait été « super fière d’être seulement en appui dans le projet, sans jouer », ne pouvait ultimement pas manquer sa chance de faire partie des Patriotes après avoir mis autant d’efforts dans le projet.
Une équipe en évolution et un esprit de résilience
La jeune équipe, qui évolue dans un circuit compétitif de haut niveau, est en constant apprentissage et processus d’amélioration. Étant en région, Kaïm remarque qu’il est parfois plus difficile de se démarquer en raison du bassin de joueuses plus restreint. Malgré tout, la discipline s’y développe de plus en plus, notamment grâce au travail acharné de l’entraîneur-chef Charles Loranger qui s’occupe de l’académie à Trois-Rivières. Initialement, l’équipe de tennis féminine était composée de six étudiantes-athlètes, soit le minimum pour évoluer dans le circuit universitaire. Il s’agissait donc d’une première année plus exigeante, car les six joueuses ne pouvaient ni se blesser ni manquer une rencontre sans que cela ait des répercussions sur le reste de l’équipe. Cette année, avec l’arrivée de recrues de haut niveau, le calibre s’est finalement équilibré. Les défaites de l’équipe ne découragent toutefois pas Kaïm, qui explique que ses coéquipières et elle-même arrivent à éprouver beaucoup de plaisir malgré les résultats qu’elles obtiennent pour le moment.
C’est surtout de ne pas miser exclusivement sur la victoire. Il faut se définir également à travers la combativité, l’esprit d’équipe, l’entraide et l’épanouissement de toutes les membres de l’équipe.
Il y a également plus de possibilités d’obtenir des victoires dans les prochaines saisons, ce qui représente pour l’athlète un objectif de plus : rester combative et trouver la solution pour battre les autres équipes coriaces. Pour l’avenir, Kaïm souhaite apprendre à mieux équilibrer les différents aspects de sa vie tout en naviguant à travers ses diverses responsabilités.
L’équilibre entre études, sport et travail : un choix gagnant
Pour cette étudiante-athlète, un horaire chargé n’est pas une contrainte, mais une opportunité. Au contraire, elle savoure pleinement la vie universitaire après avoir réalisé la majeure partie de son baccalauréat en ligne, en pleine pandémie. Elle profite maintenant à fond de l’expérience universitaire aux côtés de ses coéquipières et de son partenaire : « Au lieu de le vivre par procuration à travers l’expérience de mon copain, on le vit tous les deux et on s’accompagne là-dedans. » Allier sport et étude est très bénéfique pour Kaïm, qui s’aperçoit même des impacts dans sa carrière professionnelle : « Jongler avec des collègues, c’est un peu comme jongler avec des coéquipières qui ont des personnalités différentes, avec des besoins différents. » Kaïm a effectivement décidé de poursuivre son parcours universitaire à la maîtrise en communication sociale, ne se sentant pas suffisamment rassasiée d’apprentissage pour le moment. En plus du sport et de ses études, Kaïm travaille pour le Service des communications et des relations avec les diplômés de l’UQTR, une troisième sphère de sa vie qui occupe une grande partie de son horaire étant donné qu’elle y travaille à temps plein. Anciennement du côté du recrutement étudiant, elle travaille maintenant aux communications en établissant différentes stratégies afin de recruter de nouveaux étudiants. Kaïm se sent bien placée pour recruter : « Je pense que je suis bien placée pour le faire puisque je l’ai vécu, je sais ce que j’ai aimé et je sais ce dont les étudiants ont besoin. » En travaillant pour l’Université, la joueuse de tennis a le sentiment de faire une réelle différence en contribuant à la promotion de l’éducation.
Kaïm a un grand attachement à la ville de Trois-Rivières, qu’elle perçoit comme centrale tout en restant plus paisible que d’autres grandes villes. L’Université lui permettait aussi d’obtenir une certaine accessibilité aux enseignants qu’on ne retrouve pas nécessairement partout. L’accompagnement est également un facteur décisif pour l’étudiante, notamment en ce qui a trait au programme des Patriotes qui offre une multitude de services pour les différentes équipes. Il est important pour l’étudiante de promouvoir le programme, mais surtout l’équipe de tennis afin de continuer de développer la discipline et d’attirer de nouvelles athlètes au fil du temps ; un travail de base qui impactera positivement le futur du tennis féminin des Patriotes. La peur de manquer de temps peut, pour plusieurs, représenter un frein à rejoindre les Patriotes. Pourtant, Kaïm encourage les étudiants à s’impliquer dans leur sport durant cette période de leur vie.
C’est peut-être la dernière opportunité que nous avons d’être compétitives dans notre sport. Après, c’est la vie professionnelle qui commence. Je trouve qu’arrimer les études avec le sport, c’est la meilleure chose pour avoir une vie étudiante active, se faire des amis, se créer des souvenirs qui vont marquer notre parcours universitaire. Je pense que c’est une valeur ajoutée qui, parfois, est laissée de côté par souci de temps, pour bien performer dans ses études.
Il ne faut pas craindre d’investir du temps, puisqu’à la fin, c’est gagnant de prioriser le sport pour favoriser une meilleure santé mentale pendant les études.
La capitaine Kaïm Demers et ses coéquipières vous donnent rendez-vous ce dimanche 23 février à 17 h au centre Tennis 3R pour un affrontement intense contre l’équipe de l’Université Laval. Venez encourager la jeune équipe féminine de tennis des Patriotes!
Rédaction de cet article : Frédérique Morissette