L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) s’est alliée aujourd’hui aux autres universités québécoises pour la signature d’une entente-cadre avec le Conseil en Éducation des Premières Nations (CEPN), en vue de l’établissement d’une maison d’enseignement qui facilitera l’accès des étudiants des Premiers Peuples aux études universitaires, ainsi que leur accueil, leur mobilité et leur persévérance.
Signée à Wendake, l’entente vise à établir une coopération interuniversitaire en matière d’enseignement, de recherche, de services aux étudiants, de mobilité étudiante et de reconnaissance des acquis, ainsi que de savoirs portés par les Premiers Peuples, afin de soutenir le développement d’une maison d’enseignement par et pour les Premiers Peuples, appelée la Maison des savoirs.
Les universités québécoises conjugueront leurs efforts à ceux du CEPN pour réaliser, d’ici 2027, le dépôt du plan d’affaires du projet. Ce dernier vise la mise en place d’un nouveau modèle universitaire qui répond aux besoins des Premiers Peuples au Québec et de leurs étudiants, dans le respect de leurs valeurs, de leurs cultures, de leurs langues et de leurs savoirs.
« C’est avec une fierté particulière que je joins ma voix aux universités du Québec, pour souligner un moment charnière de notre engagement collectif envers la réussite des étudiants des Premiers Peuples. Sous le leadership du Conseil en Éducation des Premières Nations, l’entente que nous signons aujourd’hui est bien plus qu’un document officiel. Elle est l’aboutissement d’un dialogue, d’une volonté commune et d’un engagement profond envers une éducation respectueuse et porteuse d’avenir. Nous avons ici un bel exemple de ce que nous pouvons accomplir ensemble lorsque nous mettons en commun nos expertises, nos ressources et, surtout, notre volonté sincère d’agir. Nous écrivons ensemble un chapitre imposant dans notre histoire collective », a déclaré Christian Blanchette, recteur de l’UQTR.
« La Maison des savoirs représente l’union entre les Premières Nations et les grandes universités du Québec. Ce n’est pas seulement une avancée pour les Autochtones, c’est un progrès pour toute la société québécoise », a mentionné Samuel Rainville, directeur du Bureau des relations et à l’engagement auprès des Premiers Peuples de l’UQTR.

Photo prise à l’occasion de la signature de l’entente-cadre entre le Conseil en Éducation des Premières Nations et les universités québécoises, pour l’établissement de la Maison des savoirs. Les partenaires de l’entente présents lors de la conférence de presse ont apposé leur signature sur l’aviron présenté au bas de l’image.
Une réponse aux appels à l’action et à la justice
Le projet de Maison des savoirs faisant l’objet de l’entente-cadre signée aujourd’hui est porté par le CEPN, un organisme sans but lucratif regroupant 22 communautés des Premières Nations au Québec. Dans son plan stratégique 2021-2026, le CEPN s’est donné comme mandat de travailler à la création d’un projet universitaire par et pour les Premiers Peuples.
Par l’établissement de la Maison des savoirs, les communautés des Premiers Peuples exercent leur droit inhérent à l’autonomie gouvernementale et leur droit à l’autodétermination en matière, notamment, d’éducation. Ces communautés sont également animées d’un désir commun de favoriser la réussite des étudiants issus des Premiers Peuples tout au long de la vie.
Rappelons que plusieurs organisations (Commission de vérité et réconciliation, Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, Commission Viens) ont lancé des appels à l’action et à la justice dans le domaine de l’éducation, pour les Premiers Peuples. L’ensemble des universités québécoises ont pris acte de ces appels, exprimant leur intérêt à collaborer au développement du projet de Maison des savoirs porté par le CEPN, ainsi qu’à maintenir une coopération en matière d’enseignement universitaire.