L’aide du public est demandée pour appuyer le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) dans la traque d’une menace invasive qui rôde dans les cours d’eau du sud du Québec. Le crapet vert, une espèce exotique envahissante, a été observé pour la dernière fois le 2 octobre 2024 dans la MRC des Maskoutains, en Montérégie. Ce poisson est recherché pour plusieurs « crimes environnementaux ».
Cet article – Courant d’idées – est rédigé par Audrey Dassylva, étudiante à la maîtrise en sciences de l’environnement (profil avec mémoire) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
Rappel des faits

Audrey Dassylva, étudiante à la maîtrise en sciences de l’environnement (profil avec mémoire) de l’UQTR. (Photo: Louis-Philippe Beauchamp)
Le 2 octobre dernier, le crapet vert (Lepomis cyanellus) a été observé pour la dernière fois par Audrey Dassylva, étudiante à la maîtrise en sciences de l’environnement de l’UQTR, dans plusieurs ruisseaux de la municipalité de Saint-Simon. Selon le MELCCFP, le poisson est responsable de plusieurs crimes environnementaux et menace l’intégrité de nos écosystèmes. Son agressivité naturelle, son caractère compétitif, sa résilience, sa tolérance et son régime alimentaire opportuniste font du crapet vert un compétiteur redoutable, dominant et dommageable dans son nouveau milieu d’introduction. Selon la même source, son arrivée dans un nouveau plan d’eau peut causer d’importants déséquilibres. Il entre en compétition avec les espèces indigènes pour les ressources alimentaires et les habitats. Il se nourrit également d’œufs et de jeunes poissons, réduisant ainsi leur abondance et leur répartition. Ce phénomène a été observé chez plusieurs espèces prisées pour la pêche sportive, comme l’achigan à grande bouche, où les populations subissent un fort déclin.
Profil de l’espèce recherché
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Description
Ce poisson arbore une apparence qui rappelle un croisement entre le crapet-soleil et les achigans. Son corps est orné de fines rayures bleues aléatoires sur le visage, de petites taches bleues et de bandes verticales foncées sur les flancs. On le distingue facilement par une tache noire bien visible à la base postérieure de la deuxième nageoire dorsale, ainsi qu’une autre tache souvent présente à la base de la nageoire anale. Les marges des nageoires dorsales (partie postérieure), caudale et anale sont souvent teintées de jaune ou d’orange.
Attention : À ne pas confondre avec le crapet-soleil | ![]() |
Appel à la collaboration
Toute personne ayant observé un crapet vert ou possédant des informations à ce sujet est invitée à contacter le bureau régional du MELCCFP de sa région. Il est également possible de remplir un formulaire de signalement en ligne à l’adresse suivante : www.pub.enviroweb.gouv.qc.ca/scc/observation/carteobservations.
Courant d’idées permet à la communauté scientifique de l’UQTR de s’exprimer sur différents sujets et enjeux à travers une série d’articles vulgarisés pour le grand public. Consultez notre guide de rédaction.
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