Faire une mobilité internationale, ce n’est pas seulement changer de pays : c’est élargir ses horizons, remettre ses certitudes en question et s’ouvrir à de nouveaux mondes. Grâce au programme de mobilité internationale Eugène Ionesco de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), j’ai eu l’immense privilège d’effectuer un stage de recherche de trois mois à l’Université Alexandru Ioan Cuza d’Iasi, en Roumanie, entre mai et juillet 2025. Ce séjour a transformé ma manière de faire de la recherche, mais aussi ma posture comme citoyen et chercheur.
Une immersion au cœur de la recherche internationale
Doctorant en loisir, culture et tourisme à l’UQTR, je m’intéresse à la question de la mise en valeur du patrimoine culturel et archéologique en République centrafricaine, en mettant un accent sur l’écotourisme comme levier de développement durable. Durant mon séjour de stage, j’ai travaillé sous la supervision du professeur Ionel Muntele, une figure reconnue dans les domaines de la géographie culturelle et de l’aménagement territorial. J’ai également bénéficié de collaborations avec certains enseignants de la Faculté de géographie et de géologie, avec qui j’ai pu approfondir mes réflexions sur la gouvernance patrimoniale, les modèles d’écotourisme en Europe centrale et les enjeux de la coopération Nord-Sud.
Mon emploi du temps était rythmé par des séminaires de recherche, des discussions individuelles avec les professeurs, des sorties terrain et la rédaction de notes de synthèse. L’environnement de travail, calme, stimulant et très bien équipé, m’a permis d’avancer significativement dans mon projet de thèse.
La Roumanie : au-delà des clichés, un pays de culture et d’histoire
Avant ce séjour, je connaissais peu la Roumanie, souvent perçue à tort comme un pays pauvre d’Europe de l’Est. Pourtant, j’y ai découvert un pays riche de traditions, d’histoire et de culture. Ce fut pour moi un véritable choc culturel positif.

Palais de la Culture, Iasi.
L’une des expériences les plus marquantes fut la visite du Musée National Peles, à Sinaia, un château d’une beauté saisissante niché dans les Carpates, qui mélange les styles gothique, néo-Renaissance et art nouveau. J’ai également été impressionné par la ville d’Iasi, cœur intellectuel de la Roumanie, abritant la plus ancienne université du pays et des monuments prestigieux comme le Palais de la Culture. La vitalité des bibliothèques, la qualité des événements culturels et la gentillesse des habitants m’ont profondément marqué.
Une rencontre diplomatique et scientifique d’envergure à Bucarest
Un autre moment fort de mon séjour a été ma participation à la rencontre des boursiers Eugène Ionesco à Bucarest. Cet événement officiel m’a permis d’échanger avec des chercheurs internationaux issus d’Afrique, d’Asie, des Caraïbes et d’Europe.
Nous avons été bien accueillis par les responsables de l’AUF, avec les délégations du ministère des Affaires étrangères de la Roumanie, ainsi que plusieurs autorités universitaires roumaines et des diplomates étrangers. Ces rencontres ont renforcé ma conviction de l’importance du dialogue scientifique entre le Nord et le Sud, et ouvert de nouvelles perspectives de coopération.

Visite guidée du Musée National Peles dans la ville de Sinaia.
Une expérience humaine, culturelle et intellectuelle marquante
En dehors du cadre scolaire, ce séjour fut une véritable aventure humaine. J’ai découvert une ville universitaire chaleureuse, où la francophonie est valorisée, et où les échanges interculturels sont riches. J’ai néanmoins dû relever certains défis, comme la barrière linguistique dans la vie quotidienne ou la lenteur de certaines procédures administratives. Mais chaque difficulté a été l’occasion de me dépasser.
Avec le recul, j’aurai appris quelques mots de roumain avant de partir et anticipé certaines démarches, en l’occurrence la question du compte bancaire pour faciliter l’utilisation de la monnaie locale. Heureusement, le soutien de l’université d’accueil et la présence d’autres étudiants internationaux ont grandement facilité mon intégration.
Et si c’était à refaire ?
Je recommanderais sans hésiter cette expérience à tout étudiant de l’UQTR. Elle m’a permis de renforcer mes compétences scientifiques, d’élargir mon réseau et de m’ouvrir à d’autres visions du monde. À celles et ceux qui hésitent : préparez bien votre départ, soyez curieux, impliqués, et ne laissez pas les préjugés guider vos attentes.
Je reviens de Roumanie avec de nouvelles idées de publication, des projets de collaboration, et une motivation renouvelée pour faire avancer ma recherche sur le patrimoine centrafricain.
Merci à l’UQTR, à l’AUF et à mes hôtes roumains pour cette belle aventure.

Les boursiers du programme accueilli à l’Université Alexandru Ioan Cuza d’Iasi.
L’équipe des séjours en mobilité du Bureau des relations internationales
L’équipe des séjours en mobilité du Bureau des relations internationales a pour mission d’accompagner les membres de la communauté étudiante de l’UQTR en séjour d’études ou de stages à l’étranger (mobilité sortante), et d’accompagner les étudiantes et étudiants internationaux dans la réalisation des séjours d’études ou de stages à l’UQTR (mobilité entrante). N’hésite pas à communiquer avec notre équipe en utilisant echange.bri@uqtr.ca pour toutes questions relatives aux séjours en mobilité.
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