La réalité dans laquelle nous vivons présentement apporte son lot de défis au quotidien. Bien que la population se soit armée d’espoir et de positivisme, le fait de vivre sans certitude et en constante adaptation depuis plus d’un an peut générer plus de stress et d’anxiété qu’à l’habitude. Afin de mieux composer avec cette anxiété, la pleine conscience peut être une solution envisageable et bénéfique afin de mieux vous sentir !
Le terme pleine conscience en est un de plus en plus répandu et, bien qu’utilisé à toutes les sauces, il a une signification bien particulière. « Essentiellement, c’est l’action de volontairement diriger son attention vers le moment présent, en trouvant un point d’ancrage (par exemple, se concentrer sur le souffle, une image ou un mot qu’on répète), et ce, en acceptant totalement l’état d’âme dans lequel on se trouve, sans jugement », rappelle Abigaëlle Gascon, étudiante au doctorat en psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et instructrice de méditation.
Contrairement à la relaxation, qui est l’exercice de volontairement vouloir calmer son système nerveux à l’aide de diverses techniques (respiration, relaxation musculaire), la pleine conscience permet à celui ou celle qui la pratique de pouvoir prioriser l’instantanéité du moment et ce qui s’y rattache. « Ici, c’est important de comprendre qu’on ne tente pas d’entrer en mode analyse. On constate l’état dans lequel on se trouve, on l’accepte et on le regarde passer, sans crainte ni jugement. Pensez à la métaphore du nuage », précise l’étudiante.
Cette pratique formelle vient aussi bonifier l’expérience de la pratique informelle de la pleine conscience. « C’est en quelques sortes le fait d’entraîner sa tête à être dans le moment présent et être en mesure de pouvoir garder son attention à l’activité ou la conversation qu’on est en train d’avoir », mentionne Abigaëlle. La pratique informelle, bien que plus complexe à mettre en oeuvre, permet d’établir un contact avec notre authenticité et de nos objectifs personnels : « À long terme, la méditation permet réellement de se concentrer sur le moment présent. Malgré les angoisses du passé et les anticipations ou les inquiétudes concernant le futur, le seul moment qui existe, c’est celui qui se déroule ici et maintenant. Comprendre cela nous force à se recentrer sur nous-mêmes et à se demander qui l’on souhaite réellement être, ce que l’on veut vraiment incarner », spécifie l’instructrice de méditation.
Apports positifs sur l’anxiété
Généralement, l’anxiété n’échappe à personne. Elle est ressentie à différents degrés, dépendamment du quotidien et de réalité d’un individu. Cependant, des périodes comme une fin de session scolaire peuvent venir accentuer notre niveau de stress, avec raison. « La pleine conscience m’a vraiment aidé à pouvoir mieux gérer mon anxiété de performance. Lorsqu’on est dans un baccalauréat où il est difficile d’atteindre le doctorat, on se met une pression énorme », raconte la jeune femme. « J’ai aussi remarqué une différence reliée à mon moral. J’étais plus douce et bienveillante envers les autres », mentionne-t-elle.
La pleine conscience est aussi reconnue pour ses bienfaits reliés au niveau d’attention, à la concentration et à la lutte contre l’insomnie. Il est cependant important de rappeler que tout lien en recherche est multifactoriel. Les apports peuvent varier d’un individu à un autre !
Curieux de tenter l’expérience ?
Bien que la constance soit recommandée, il ne faut pas penser que l’on doit s’arrêter une heure à tous les jours pour pratiquer la pleine conscience. « J’aime dire que tout fait un peu de bien. Si une personne est capable de s’arrêter une ou deux fois par semaine, c’est déjà excellent », explique la future doctorante en psychologie. « Ce qui est le plus difficile, c’est la discipline. C’est un défi en soi de pouvoir se concentrer et de lâcher prise. D’ailleurs, je conseille aux débutants de s’introduire à la pleine conscience par une méditation guidée », partage Abigaëlle.