Britany Lévesque et Alexandrine Ducharme, deux étudiantes de l’École d’ingénierie de l’UQTR, incarnent la relève féminine dans un domaine encore majoritairement masculin.
Dynamiques et déterminées, elles ont choisi le baccalauréat en génie industriel pour son aspect humain et pour la diversité des opportunités professionnelles. Le duo s’est donné pour mission de rendre cette discipline plus inclusive et d’encourager davantage de jeunes femmes à choisir ce domaine d’études.
Britany et Alexandrine ont mis sur pied Mme ITR, un sous-comité de l’association ITR destiné aux personnes qui étudient en génie. Le comité exécutif est composé de neuf membres, dont sept femmes et deux hommes.
« En effectuant mes recherches pour choisir une université, j’ai constaté qu’à l’UQTR, il n’y avait pas de comité dédié à l’inclusion dans le domaine du génie, contrairement à d’autres établissements. Avoir un tel comité est rassurant et permet une belle entrée en matière pour une nouvelle étudiante, surtout dans une communauté aussi soudée que celle du génie », explique Alexandrine Ducharme, coprésidente de Mme ITR.
Promouvoir le génie dans les écoles
Leur mission va au-delà des murs de l’Université, elles souhaitent également susciter l’intérêt des plus jeunes et briser les stéréotypes entourant la profession. « Nous voulons aller sur le terrain, visiter des écoles secondaires et des cégeps pour échanger avec les personnes étudiantes. Nous voulons leur démontrer ce que fait concrètement un ingénieur, puisque le métier peut sembler un peu ambigu lorsqu’on est plus jeune », précise Britany Lévesque, coprésidente du comité.
D’ailleurs, l’École d’ingénierie de l’UQTR compte 195 femmes inscrites dans ses différents programmes et cycles d’études, un chiffre en hausse ! En cinq ans, l’École d’ingénierie a enregistré une augmentation de 5 % de sa relève féminine. On compte désormais 22 % d’étudiantes en génie à l’UQTR.
Cette progression reflète également l’objectif « 30 en 30 » d’Ingénieurs Canada, qui vise à accroître le nombre de femmes au sein de la profession, c’est-à-dire 30 % d’ingénieures nouvellement admises d’ici 2030.
Inspirer une nouvelle génération de femmes ingénieures
Plusieurs activités sont prévues au calendrier au cours des prochains mois. Mme ITR organise une soirée conférence le 14 novembre pour la communauté étudiante de l’UQTR et du cégep. « Nous souhaitons inviter des diplômés à venir partager leur parcours et leur expérience. Il y a une image qu’il faut redéfinir avec l’ingénierie : ce n’est pas seulement travailler en usine. Les possibilités sont nombreuses et souvent méconnues. Tu peux travailler dans un hôpital, pour un centre de services scolaire ou encore pour une municipalité. C’est une profession riche en contact et en échange », poursuit Britany.
Britany et Alexandrine espèrent que leurs efforts aideront à transformer la perception du génie et à valoriser sa diversité. Elles souhaitent voir l’ingénierie devenir un choix naturel pour toute jeune femme désireuse de participer activement à des projets innovants, technologiques et humains.