Souhaitant favoriser une meilleure rétention des médecins en région et former plus de médecins de famille hors des grands centres urbains, la ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Pascale Déry, annonce une entente de collaboration avec l’Université du Québec assortie d’un financement de 350 000 $ afin d’étoffer son projet de délocalisation du programme de médecine.
Considérant les besoins des Québécois, notamment en ce qui concerne le vieillissement de la population, le gouvernement souhaite explorer diverses options et soutenir l’Université du Québec dans la définition d’un nouveau programme de formation axé sur la médecine familiale. En échange du financement, l’établissement devra préciser au gouvernement comment ce programme pourrait être offert en collaboration et en complémentarité avec les facultés existantes dans toutes les régions du Québec, particulièrement celles qui ne sont pas servies par les campus délocalisés.
Avec une expertise reconnue comprenant une quinzaine de programmes liés à la santé, dont les sciences infirmières, la physiothérapie, la psychologie ou la chiropratique, l’UQTR est une partenaire toute naturelle de ce grand projet de l’UQ.
« L’UQTR est fière de contribuer à ce projet porteur de l’Université du Québec, qui propose un modèle de formation médicale innovant, ancré dans les réalités régionales et dédié à la médecine familiale. Depuis des décennies, nous formons des professionnels de la santé et des médecins, confirmant notre position de pôle santé au Québec. Avec nos infrastructures de pointe et à la force de nos partenariats avec les milieux cliniques, nous serons au rendez-vous pour former, en région, des médecins qui choisiront d’y rester et ainsi contribuer à résorber la pénurie de médecins dans les trois régions que nous desservons : la Mauricie, le Centre-du-Québec et Lanaudière », souligne le recteur Christian Blanchette.
Rappelons qu’actuellement, les quatre facultés de médecine existantes offrent un programme délocalisé en médecine, respectivement en Mauricie pour l’Université de Montréal, à Chicoutimi et à Longueuil pour l’Université de Sherbrooke, à Lévis et à Rimouski pour l’Université Laval, et en Outaouais pour l’Université McGill. Ces campus, ainsi que la décision du gouvernement d’augmenter les cohortes dans chacune des facultés depuis 2019, ont permis de former plus de médecins et d’augmenter les chances que ceux-ci restent en région.
Livrables attendus
L’analyse devra permettre de présenter le modèle proposé par l’Université du Québec, les besoins identifiés par le milieu de santé en médecine familiale dans les régions éloignées ainsi que les considérations relatives au vieillissement de la population et à l’opérationnalisation du programme. Il est également attendu que l’Université du Québec consulte différents partenaires nationaux, notamment Santé Québec, le Collège des médecins ainsi que les fédérations médicales, en plus des quatre facultés de médecine existantes.
« Notre gouvernement a prouvé à de nombreuses reprises que nous étions à la recherche de solutions qui sortent des sentiers battus pour améliorer l’accès à un médecin de famille pour les Québécois, particulièrement en région. Le projet proposé, qui est encore au stade embryonnaire, mérite d’être exploré davantage, alors que le réseau de l’Université du Québec est présent aux quatre coins du Québec », indique Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur.
« Je me réjouis de cette entente avec le gouvernement, qui permettra à l’Université du Québec de développer une vision ambitieuse : offrir un programme de médecine de famille consacré au réseau public. Grâce à la présence de nos dix établissements sur l’ensemble du territoire, nous pourrons former des médecins de famille là où les besoins sont les plus grands et ainsi améliorer durablement l’accès à la première ligne », ajoute Alexandre Cloutier, président de l’Université du Québec.