Les verbes jouent un rôle central dans la communication, ils mettent en lien les différentes parties d’une phrase (Conroy et al., 2006; Vigliocco et al., 2011). Des recherches ont montré que la capacité à dénommer des verbes évolue avec l’âge, les personnes jeunes ayant de meilleures performances que les personnes âgées (MacKay et al., 2002; Ramsay et al., 1999). Il est intéressant d’explorer ce changement linguistique lié à l’âge, en particulier parce que les mots d’action sont cruciaux pour la communication.

Des études sur les verbes d’action ont montré que la dénomination d’une action, telle que « marcher », implique l’activation de régions cérébrales liées au langage et à la motricité (Akinina et al., 2019; Hauk et al., 2004; Popp et al., 2019; Pulvermüller et al., 2005; Shebani et al., 2022; Tranel et al., 2003). Ces études montrent les liens existant entre sensorimotricité et langage. Une façon de faciliter le traitement langagier de l’action est l’utilisation de l’imagerie motrice. Ainsi, imaginer l’action facilite son traitement langagier (Bonnet et al., 2022). Toutefois, il existe encore peu de preuves de du bénéfice de l’imagerie motrice sur le langage (Bayram et al., 2023). De plus, l’imagerie motrice présente des contraintes méthodologiques, avec notamment un manque de contrôle sur le processus mental d’imagerie.

Une alternative innovante à l’imagerie motrice est l’utilisation de la vibration sur les tendons musculaires (VMT) pour créer une illusion du mouvement. Le professeur Nougarou a élaboré un système de VMT que l’on place sur le poignet ou la cheville, et qui induit une illusion de mouvement cohérente avec l’étirement du muscle vibré, lorsque réalisée avec les yeux fermés (Lauzier et al., 2023). Cette approche d’un système VMT créant l’illusion du mouvement est un moyen intéressant de contourner les défis méthodologiques associés à l’imagerie motrice en vue d’améliorer le traitement langagier de l’action.

Critères d’éligibilité :

• Âge : les participants recherchés doivent être âgées entre 18 et 30 ans ou entre 50 et 70 ans.
• Langues parlées : les participants doivent être francophones avec le français comme langue principale et avoir fait une partie de sa scolarité en français.
• Latéralité : les participants doivent être droitiers.
• Acuité visuelle et auditive : les participants doivent avoir une vue et une audition correctes (avec correction au besoin).
• Santé cérébrale et psychologique : les participants ne doivent pas présenter de troubles neurologiques (AVC, TCC, trouble neurocognitif, trouble du langage ou de la parole) ou de troubles psychologiques diagnostiqués (TDAH, TSA, anxiété, autisme, dépression, dépendances), sans trouble musculosquelettique.

Ce projet de recherche a été approuvé par le comité d’éthique de la recherche sur les êtres humains de l’Université du Québec à Trois-Rivières (CER-23-305-07.02).