Considérer de façon simultanée et coordonnée les impacts sociaux, environnementaux et économiques constitue une avenue souhaitable pour toutes les entreprises, les petites comme les grandes. En effet, le virage durable permet de se distinguer des concurrents et de générer diverses retombées positives, telles que l’augmentation de la motivation et de la créativité des employés, l’ouverture à de nouveaux marchés et la réduction des coûts.
Nombreuses et très éparses, les petites et moyennes entreprises (PME) passent souvent sous le radar lorsqu’il est question de développement durable. Malgré tout, de plus en plus de PME emboîtent le pas et considèrent l’importance de produire et développer aujourd’hui, tout en tenant compte des générations futures. « Il revient à chaque entreprise de définir les stratégies adaptées à sa réalité. On peut notamment penser à la consommation d’eau ou d’énergie, à la gestion des matières résiduelles, aux saines habitudes de vie, à la réduction, au réemploi ou au recyclage », énumère François Labelle, directeur de l’Institut de recherche sur les PME (INRPME) de l’UQTR.
Pour les entrepreneurs qui ont moins d’expérience en matière de développement durable, des réseaux spécialisés prennent forme petit à petit afin de pallier le manque de connaissances. Par exemple, les sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC) du Centre-du-Québec, de Maskinongé, de Nicolet-Bécancour et de la Vallée-de-la-Batiscan ont créé Leadership en développement durable. Ce programme vise l’accompagnement et la formation de travailleurs dans la réalisation de projets en développement durable, et ce, afin qu’ils deviennent des écoleaders dans leur organisation, voire dans la société.
« Il s’agit là d’initiatives que l’on doit encourager afin d’aider les PME qui souhaitent devenir durables, mais qui ne savent pas comment s’y prendre. Cependant, il faut aussi mieux cibler les discours et appliquer des normes plus coercitives afin de pouvoir intervenir auprès des entrepreneurs récalcitrants », croit François Labelle.
La Boussole de la durabilité
Ces dernières années, le chercheur a mené une grande enquête auprès de plus de 500 PME québécoises. En les positionnant sur un axe d’orientation durable et sur un axe d’orientation entrepreneuriale, il a pu distinguer quatre profils de PME : la réactive, la traditionaliste, la stratégique et la militante.
S’inspirant de la Boussole électorale, cet outil qui permet à l’électeur de situer ses propres valeurs par rapport à celles des principaux partis politiques, François Labelle a décidé de créer une boussole durable à partir des résultats de son étude. « La Boussole de la durabilité est un outil de démocratisation de la science; depuis son lancement, plusieurs répondants ont participé à ce jeu-questionnaire en ligne qui permet de s’évaluer et de se comparer quant au mode de gestion en matière de développement durable et de responsabilité sociétale ».
Participer au jeu-questionnaire de la Boussole de la durabilité
Pour en savoir plus sur la responsabilité sociétale et le développement durable, visitez www.vigiepme.org.