juillet 2024

24juilJournée entière25HRVAnomia : L'effet d'un exercice de respiration sur le langage

Description de l'étude

L’importance du système nerveux périphérique dans la cognition est telle que son activité, mesurée entre autres par la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC), est à même de prédire le fonctionnement cognitif (Forte et al., 2019). Nous avons ainsi montré que l’accès lexical est prédit par la VFC (Delorme, Clara, et al., 2021). La VFC peut être augmentée par des exercices respiratoires, en particulier en stimulant le système nerveux parasympathique grâce à une expiration plus longue que l’inspiration (Sevoz-Couche & Laborde, 2022). Une seule session de 5 minutes est suffisante pour augmenter la VFC, diminuer le stress physiologique et psychologique (Magnon et al., 2021).

Toutefois, les effets à court terme (une seule session) sur la performance cognitive et les applications cliniques restent peu explorés dans la littérature. L’objectif de ce projet est alors d’évaluer les effets sur l’accès lexical d’un exercice de respiration lente et profonde auprès de personnes âgées et de personnes avec aphasie. Les personnes âgées présentent parmi leurs premières plaintes un manque du mot. L’aphasie se caractérise quant à elle par une anomie (manque du manque pathologique) ayant des répercussions importantes sur leur qualité de vie.

Ainsi, 50 personnes âgées (55 ans et +), ainsi que 22 participants aphasiques devront effectuer une tâche de fluence verbale avant et après un exercice respiratoire de 5 minutes. Leur activité cardiaque sera enregistrée durant toute la session grâce à une ceinture cardiofréquencemètre. Nous postulons que les personnes amélioreront leur performance de fluence verbale après l’exercice stimulant le système nerveux parasympathique et que cette amélioration sera prédite par l’augmentation de la VFC (en contrôlant ainsi pour l’effet test-retest).

Critères d’éligibilité

Inclusion : Adultes âgés de 55 ans et plus et s’autorapportant en bonne santé tant sur le plan physique que cognitif (à l’exception des personnes avec aphasie). Cette tranche d’âge a été déterminée, car (1) le manque du mot est une plainte qui est rapportée par les personnes âgées de 50 ans et plus (Albert et al, 2009), (2) les ¾ de tous les AVC surviennent chez des personnes âgées (65 ans et plus) avec incidence de survenue qui double par tranche d’âge après 55 ans (INSPQ), et (3) les effets du vieillissement cognitif sur le langage et la mémoire sémantique sont assez stables entre 55 ans et 95 ans (Park et al., 2002). Ces personnes doivent aussi s’autorapporter avoir une vue et une audition normale ou corrigée à la normale.

Exclusion : Personnes s’autorapportant souffrant d’un trouble de type : diabète de longue durée (10 ans et plus), dysfonctionnement du système nerveux autonome (vagotomie, neuropathie périphérique, asthme, etc.), dysfonctionnement neurologique (trouble neurocognitif, traumatisme crânien grave, épilepsie…), neurodéveloppemental (trouble des apprentissages, déficit d’attention avec ou sans hyperactivité, trouble psychotique, etc.) ou psychoaffectif (dépression, anxiété). Personnes majeures inaptes. Personnes prenant des bêta-bloquants.

Personnes âgées sans aphasie.

Exclusion : Lésions cérébrales dans l’hémisphère droit, difficulté de compréhension (score DTLA compréhension < 8/12).

Compensation

La compensation est de 20 $.

Ce projet de recherche a été approuvé par le comité d’éthique de la recherche sur les êtres humains de l’Université du Québec à Trois-Rivières (CER-24-311-07.19).

Plus

Vous désirez participer?

Communiquez avec nous

Période de recrutement

juillet 24 (Mercredi) - 25 (Vendredi)

Lieu

Pavillon Michel-Sarrazin de l'UQTR

Responsable de la recherche

Edith Durandedith.durand@uqtr.ca

< Revenir à la liste des études en cours

X