Professionnelle de recherche aux départements de biologie médicale ainsi que de biochimie, chimie, physique et science forensique de l’UQTR, Natacha Mérindol s’est rendue dans la communauté crie d’Oujé-Bougoumou en octobre dernier, dans la région nordique d’Eeyou Istchee Baie-James, pour y remettre officiellement un prix Développement scientifique de l’Université du Québec (UQ) à deux élèves de l’école Waapihtiiwewan. Ce prix avait été remporté en mars 2025, lors de la 25e Expo-Sciences Autochtone Québec. Pendant sa visite, Natacha Mérindol a aussi offert des ateliers scientifiques aux classes de l’école Waapihtiiwewan.
Récompenser l’intérêt pour la science
Les deux élèves du primaire de la communauté crie d’Oujé-Bougoumou ayant remporté le prix Développement scientifique de l’UQ sont Raylene Martinhunter et Kaylene Martinhunter. Elles ont obtenu cette distinction grâce à leur projet scientifique Volcano Eruption, présenté avec passion et dynamisme lors de l’Expo-Sciences Autochtone Québec 2025, tenue à Whapmagoostui et Kuujjuaraapik.

Natacha Mérindol (1re à gauche) est photographiée ici en compagnie de l’élève Kaylene Martinhunter (au centre) et de Jonathan Longchap, directeur adjoint de l’école Waapihtiiwewan de la communauté crie d’Oujé-Bougoumou.
Depuis plusieurs années, l’UQ participe à l’Expo-Sciences Autochtone Québec par la présence de juges provenant de ses universités constituantes. Ces juges évaluent les projets scientifiques soumis par des élèves du primaire et du secondaire en provenance de nombreuses communautés des Premières Nations et Inuit. En 2025, Natacha Mérindol de l’UQTR s’est jointe à l’équipe de juges de l’UQ.
Partager la science avec les élèves
En remportant le prix Développement scientifique de l’UQ, les élèves Raylene et Kaylene Martinhunter ont aussi obtenu que leur école reçoive la visite de chercheuses et chercheurs, pour l’offre d’ateliers scientifiques à toutes les classes de l’établissement. Cette année, ces ateliers ont été présentés par Natacha Mérindol, avec la participation d’un autre juge de la dernière Expo-Sciences Autochtones Québec, le Dr Claude Édouard Châtillon, neurochirurgien au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ).
« Dans ces ateliers, nous avons parlé de la recherche menée au laboratoire de la professeure Isabel Desgagné-Penix, du Département de biochimie, chimie, physique et science forensique de l’UQTR. Ces travaux de recherche visent à produire, de manière écoresponsable, des médicaments issus de plantes médicinales grâce aux microalgues. Nous avons observé ces microalgues au microscope avec les élèves, un moment de partage unique », rapporte Natacha Mérindol.
Cette journée de découverte scientifique a été rendue possible grâce à l’implication d’Eve-Lyne Rondeau, chargée de projets autochtones à l’Université du Québec, du directeur adjoint Jonathan Longchap et des enseignantes et enseignants de l’école Waapihtiiwewan, ainsi que de l’Association québécoise autochtone en science et en ingénierie (AQASI), responsable de l’organisation de l’Expo-Sciences Autochtone Québec.
« Je veux aussi mentionner que la communauté crie d’Oujé-Bougoumou est magnifique. Elle a d’ailleurs gagné un prix de l’Organisation des Nations unies pour son développement durable et son architecture traditionnelle, conçue par l’architecte autochtone Douglas Cardinal », d’ajouter Natacha Mérindol.


