Les maladies neurodégénératives, telles que le Parkinson et la maladie d’Alzheimer, sont liées à divers dérèglements métaboliques. Au niveau cellulaire, les mitochondries et les lysosomes jouent un rôle particulièrement important dans ces processus. Ces deux organites – des structures spécialisées contenues dans le cytoplasme – fonctionnent d’ailleurs souvent de façon anormale chez les personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Les travaux de Marc Germain, professeur au Département de biologie médicale depuis 2013, visent justement à mieux comprendre comment les dérèglements cellulaires mènent à la perte neuronale découlant de ces maladies.
Celui-ci étudie les mitochondries, un organite nécessaire pour produire de l’énergie, et ses interactions avec notamment les lysosomes, dont la tâche consiste à dégrader les composants cellulaires. Ces organites, plus particulièrement les mitochondries, s’adaptent de façon dynamique en réponse à un stress, par exemple le manque de substances nutritives, afin de maintenir les cellules en vie pendant cette période difficile.
Un article récemment publié par Marc Germain dans EMBO J. démontre le mécanisme par lequel les mitochondries adaptent leur activité en fonction de la disponibilité des éléments nutritifs. « Nous avons élucidé le mécanisme d’un phénomène connu depuis des années et qui joue un rôle crucial dans la survie des cellules, soit la façon dont les mitochondries régulent leur activité lorsque changent les conditions extérieures, et comment elles réussissent à maintenir un débit constant quant à la quantité de nutriments. Évidemment, c’est là quelque chose d’essentiel à la survie de l’humain. Les mitochondries modifient leur structure interne pour s’adapter à cette situation, mais jusqu’à aujourd’hui, ce mécanisme n’était pas connu », explique le chercheur de l’UQTR.