L’enjeu est connu : il faut intéresser les jeunes à la science pour assurer la relève au Québec. C’est là un impératif dans un monde où la capacité d’innovation des pays est liée à leurs performances dans toutes les sphères : santé, technologique et sociale. Deux étudiantes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), soit Michelle Boivin, de la maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire, et Marguerite Cinq-Mars, de la maîtrise en sciences de l’environnement, ont pris le taureau par les cornes en mettant sur pied le projet Chercheurs de demain.
Du 8 au 12 juillet 2019, huit élèves d’écoles secondaires de la région ayant un intérêt pour une carrière scientifique ont été jumelés à autant d’étudiants de cycles supérieurs de l’UQTR, afin de vivre une immersion dans un laboratoire de recherche sur le campus.
« L’élève peut ainsi vivre le quotidien d’un scientifique et réaliser, par lui-même, un projet de recherche. L’objectif est donc de promouvoir la science à travers une immersion où le jeune participe activement à un projet de recherche mené à l’UQTR. Par le fait même, cela offre une belle occasion d’apprentissage, de vulgarisation et de mentorat aux étudiants des cycles supérieurs », affirment Michelle et Marguerite, les deux cofondatrices de Chercheurs de demain.
L’activité est gratuite pour les participants et les mentors offrent leur temps pour prendre en charge les élèves. Au-delà de contribuer à former la relève scientifique, c’est la passion de partager sa recherche auprès des plus jeunes qui anime nos étudiants-chercheurs.
Éclairer le choix de carrière
On le sait, le choix de carrière pour un adolescent n’a jamais été une tâche facile. Plusieurs ont recours à des services d’orientation qui n’aboutissent pas toujours au résultat escompté. Michelle Boivin est bien placé pour le savoir : « Je viens d’un petit village situé dans la région de la Baie-James et là-bas, c’est surtout les travaux manuels qui sont promus de sorte que mon intérêt pour les études universitaires faisait de moi le “mouton noir” de la classe. Je savais que je voulais étudier en sciences, mais les options proposées par mon orienteur étaient tous des choix qui ne m’intéressaient pas. »
« Bref, poursuit la cofondatrice de Chercheurs de demain, l’histoire a voulu que je fasse un baccalauréat en biologie médicale à l’UQTR, un programme très diversifié. Puis, avec mon expérience à l’heure actuelle et en prenant du recul sur mon parcours, j’ai été désolée de voir que la recherche n’est pas très mise de l’avant à l’école secondaire, alors que cela reste la base de la science et des avancées technologiques. C’est pourquoi la promotion de la recherche et de la science me tient énormément à cœur. »
Soulignons que l’activité Chercheurs de demain reprend le concept d’Apprentis en Biosciences, un programme dirigé par l’INRS-Institut Armand-Frappier.
Nos étudiants-chercheurs agissant comme mentors
Lilia Chikhi, maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire
Marion Ravelojaona, doctorat en biologie cellulaire et moléculaire
Claire Letanneur, doctorat en biologie cellulaire et moléculaire
Kevin Lajoie, maîtrise en sciences de l’environnement
Mariève Houle, maîtrise en sciences de l’activité physique
Teura Barff, doctorat en biologie cellulaire et moléculaire
Sabrine Sayadi, maîtrise en chimie
Pier-Olivier Martel, maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire
Julie Yergeau, maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire
Marguerite Cinq-Mars, maîtrise en sciences de l’environnement
Michelle Boivin, maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire