L’intervention comportementale intensive (ICI) pour les jeunes enfants présentant un trouble du spectre de l’autisme est identifiée comme une pratique basée sur des données probantes (Makrygianni, Gena, Katoudi, Galanis, 2018). Au Québec, le programme ICI est implanté depuis 2003 dans plusieurs établissements de la Santé et des Services sociaux. Différents travaux de recherche ont mis en évidence une implantation hétérogène d’un site à un autre, une diversité dans les modèles de référence ainsi que certaines lacunes au niveau de la documentation scientifique (Dionne, Joly, Paquet, Rousseau et Rivard, 2016).
À la lumière des connaissances disponibles, il apparaît nécessaire d’étudier l’ICI sous l’angle de son implantation. Les objectifs de cette thèse sont : 1) documenter l’implantation de l’ICI dans les études portant sur l’efficacité ; 2) examiner quelles composantes de la fidélité de l’intervention ont été documentés et mises en relation avec les effets ; 3) documenter la perception des intervenants quant à l’implantation de l’ICI.
Pour ce faire, deux démarches méthodologiques distinctes ont été utilisées en prenant appui sur le modèle conceptuel de la fidélité de l’implantation de Dane et Schneider (1998). La première démarche, effectuée sous forme d’une revue systématique, a permis de conclure que peu d’études documentent plus qu’une des cinq dimensions de l’implantation et que ces informations sont rarement mises en lien avec les effets. La seconde démarche, prenant appui sur la perspective des intervenants, a mis en lumière les choix effectués par l’établissement en privilégiant la fidélité ou l’adaptation de certaines composantes du programme.
La combinaison des écrits scientifiques aux connaissances issues de la pratique a permis d’aborder l’ICI sous l’angle de son implantation, ce qui constitue un apport original aux travaux à ce jour disponibles sur cette intervention, qui l’ont surtout abordé sous l’angle de l’efficacité.
Thèse de doctorat en psychoéducation soutenue le 9 septembre 2019
Sur la photo, on aperçoit, de gauche à droite : Annie Stipanicic UQTR), Annie Paquet (UQTR), Valérie Caron, doctorante, Nathalie Poirier (UQÀM) et Michel Rousseau (UQTR). En visioconférence: Annie Bérubé (UQO).
Membres du jury
Mme Annie Paquet, directrice de recherche
Professeure au Département de psychoéducation, UQTR
M. Annie Bérubé, codirectrice
Professeure au Département de psychoéducation et de psychologie, Université du Québec en Outaouais
Mme Annie Stipanicic, présidente du jury
Professeure au Département de psychologie, UQTR
M. Michel Rousseau, évaluateur
Professeur au Département de psychoéducation, UQTR
Mme Nathalie Poirier, évaluatrice
Professeure au Département de psychologie, UQÀM
