Ayant toujours été un très grand sportif, Jérémy Courchesne s’est tourné vers une nouvelle discipline lors de ses études collégiales et universitaires. Malgré quelques blessures importantes, il s’agit d’un choix dont ne regrette aucunement celui qui fait partie de l’équipe d’athlétisme et de cross-country des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Retour sur le parcours d’un étudiant-athlète extrêmement persévérant et inspirant.
En effet, après avoir joué au hockey et au soccer toute son enfance, lui qui a notamment évolué au niveau AAA, Jérémy Courchesne était à la recherche de nouveaux défis. Étant un athlète naturel, le coureur natif de Saint-Ignace-De-Loyola trouvait régulièrement le moyen de se démarquer lors des courses au secondaire, lui qui finissait souvent au premier rang. C’est à ce moment qu’il fut approché par les Cyclones, l’équipe de cross-country du cégep de L’Assomption. En une fraction de seconde, l’athlète de 21 ans découvrit une nouvelle passion, soit celle de la course à pied.
À la suite d’une excellente performance de 3 minutes 57 secondes au 1500 mètres l’été précédant sa rentrée à l’UQTR, Jérémy Courchesne a été sélectionné sur le programme d’excellence d’athlétisme, lui conférant notamment des soins gratuits ainsi que des bourses. Récoltant plusieurs bons résultats lors de sa première saison avec les Patriotes, dont une première place au 3000 mètres présenté à l’Université de Sherbrooke, l’étudiant-athlète démontre qu’il peut rivaliser avec les meilleurs coureurs universitaires de la province.
Le principal intéressé donne également beaucoup de crédit à ses deux anciens amours, le soccer et le hockey, lui qui mentionne que son cheminement dans ces deux sports l’aide grandement à avoir du succès à l’athlétisme : « Le soccer m’a permis de développer mon cardio, j’étais milieu de terrain et je pouvais jouer l’entièreté du match, ce qui faisait en sorte que je courais énormément de kilomètres. Quant au hockey, ça m’a surtout apporté l’esprit d’équipe et le plaisir de s’entrainer en équipe, car même si l’athlétisme est un sport individuel, il y a une équipe de coureurs avec qui l’on s’entraine quotidiennement. »
Une persévérance à toute épreuve
Malheureusement, de vilaines blessures ont forcé le Trifluvien à arrêter le sport pendant plus d’un an. En effet, une fracture de stress au quatrième métatarse ainsi que deux périostites l’ont tenu à l’écart de la piste d’athlétisme pendant de nombreux mois. Étant un passionné de sport, il mentionne que cette étape fût très difficile sur le moral. À ce moment même, Xavier Houle vivait une histoire similaire, alors les deux coureurs ont donc pu s’épauler lors de cette épreuve ardue, ce qui a grandement rapproché les deux amis. Toutefois, il n’était pas question d’abandonner la course, Jérémy a complété un programme intensif d’entrainement et d’exercices pour arriver à retrouver sa forme antérieure. Il a fait preuve d’une éthique de travail irréprochable, ce qui lui a permis de regagner la compétition cette saison.
C’est d’ailleurs ce que mentionne Marc-Antoine Senneville, l’entraineur de l’équipe de cross-country et d’athlétisme, lorsqu’il fut questionné sur les qualités premières de son athlète : « À mon sens, les plus grandes qualités de Jérémy sont qu’il est travaillant et persévérant. Certains diront peut-être que ça à l’air facile quand il court, mais ceux qui le connaissent bien savent qu’il a eu son lot de difficultés. Malgré presque un an à enchaîner les blessures, il a persévéré et il a fait tout ce qu’il fallait pour finalement revenir à son niveau. C’est d’ailleurs ce qui lui a permis de participer au Usports en cross-country cet automne. »
Même si l’envie d’arrêter la course a traversé son esprit à quelques reprises lors de sa convalescence, Jérémy Courchesne est énormément heureux d’avoir poursuivi son rétablissement. Il ne s’attendait d’ailleurs pas à connaitre autant de succès avec les Patriotes cette saison : «Je croyais pouvoir me démarquer au sein de l’équipe, mais je ne m’attendais pas du tout à obtenir les résultats que j’ai obtenus avec l’équipe de cross-country. Je suis vraiment heureux d’avoir persévéré à travers cette épreuve afin de pouvoir retrouver la compétition.»
Si l’athlète originaire de Saint-Ignace-De-Loyola pouvait courir jusqu’à 80 kilomètres par semaine avant ses blessures, il a appris quelques leçons de celles-ci. En effet, il a compris toute l’importance de s’accorder plus de temps de récupération et comment bien prendre soin de son corps. Auparavant, il s’étirait plus ou moins lors des compétitions, mais maintenant, il admet reconnaitre la nécessité de bien récupérer et de bien s’alimenter. Comme quoi une blessure peut parfois permettre à un athlète d’apprendre et de revenir en force!
L’UQTR, un choix logique
Habitant à une quarantaine de minutes de l’université et connaissant très bien Marc-Antoine Senneville pour avoir couru avec lui avec le club civil Lanaudière Olympique, l’UQTR représentait un choix facile lorsqu’est venu le temps de décider ou il souhaitait poursuivre ses études universitaires. L’entraineur lui avait également parlé du programme des Patriotes, vantant l’esprit fraternel qui règne au sein de l’équipe ainsi que les différentes bourses qui sont associées à l’athlétisme. Le principal intéressé n’a donc eu aucune misère à jeter son dévolu sur l’UQTR pour continuer son éducation.
Passionné de sport, Jérémy Courchesne savait depuis un bon moment qu’il souhaitait faire un baccalauréat en enseignement de l’éducation physique et à la santé. Bien que le baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale fût également un choix qui mijotait dans le derrière de sa tête, son amour pour le sport était trop grand pour envisager un autre programme que celui d’enseignement de l’éducation physique.
Maintenant à la dernière année de son baccalauréat, l’étudiant-athlète réfléchit à la possibilité de faire un certificat afin de pouvoir courir une année supplémentaire avec les Patriotes. Il souhaiterait incorporer à ses connaissances un certificat en lien avec l’enseignement en adaptation scolaire et sociale, ce qui lui permettrait de regrouper les deux programmes qui l’intéressaient initialement. Après plusieurs réflexions quant à son avenir dans le monde de l’athlétisme, Jérémy souhaite finalement poursuivre ses études dans l’optique principale de pouvoir continuer à compétitionner à un haut niveau.
Question en rafales
Superstition avant une course : Un bon 30 minutes avant d’arriver sur les lieux de la compétition, je dois absolument écouter ma musique afin de me concentrer et de me mettre dans ma bulle. J’aime bien écouter du rap français comme Denzo.
Après une compétition, tu es plus Gatorade ou bière : Je préfère une bonne bière après une compétition.
Habitudes alimentaires : Je ne mange vraiment pas beaucoup lors des journées de compétition, un petit déjeuner le matin et une pomme avant de partir.
Routine lors d’une journée de compétition : Je me lève très tôt pour avoir le temps de me préparer tranquillement. Une fois sur place, je préfère me faire masser par les thérapeutes pendant que le reste de l’équipe fait le parcours de la course à la marche.
Personnes avec qui tu t’entends le mieux dans l’équipe : Je m’entends super bien avec toute l’équipe, mais je dirais Xavier Houle, Laurent Olivier Dumont et Félix Plourde-Couture puisqu’on s’entraine souvent ensemble.