Arrivée cet automne dans l’équipe de cross-country des Patriotes, Victoria Leblanc a impressionné par ses performances et notamment sa qualification pour le Championnat canadien le 12 novembre prochain. Un nouveau départ à l’université où elle peut enfin dévoiler son plein potentiel. Retour sur le parcours de la jeune recrue.
Victoria court depuis qu’elle est toute petite, mais avant de se consacrer plus sérieusement au cross-country à partir de secondaire 1, elle est passée par le soccer, le basket et le hockey. Finalement elle décide de se consacrer à la course où elle est déjà très performante pour son jeune âge. «Au primaire, je gagnais tout le temps avec mon école et j’aimais ça», raconte-t-elle. Au secondaire elle rejoint l’Académie des Estacades où son classement au Championnat régional lui permettait de se qualifier chaque année au Championnat provincial.
Sa vraie motivation vient surtout du partage de la passion de la course avec son père, ce qui reste encore aujourd’hui son plus beau souvenir. «J’ai commencé la course en y allant avec mon père, il venait avec moi à toutes mes courses, se rappelle-t-elle. Les parents avaient le droit de courir avec leurs enfants alors il m’accompagnait toujours sauf vers la fin je commençais à aller un peu trop vite pour lui. Puis à un moment donné, il m’a inscrite dans un club civil.» La jeune athlète rejoint alors le club Zénix de la Mauricie où elle participe à quelques compétitions organisées par la fédération québécoise d’athlétisme alors que le Collège Laflèche qu’elle fréquente n’a pas d’équipe de cross-country.
Les Patriotes, une intégration facile
À la fin du collégial, la native de Trois-Rivières doit faire un choix, déménager et partir à l’Université de Montréal pour essayer ensuite d’entrer à l’école de vétérinaire, mais où en plus de devoir payer un loyer onéreux, elle devrait certainement mettre sa carrière sportive entre parenthèses, ou intégrer les Patriotes tout en restant proche de ses amis et sa famille et rejoindre l’UQTR dans le baccalauréat en biologie médicale. Victoria se tourne vers cette deuxième option, d’autant plus qu’elle est déjà en contact avec l’entraîneur de cross-country, Marc-Antoine Senneville, pour éventuellement se faire une place chez les Patriotes. «J’avais déjà fait une course où les Patriotes participaient, poursuit Victoria, je courais de mon côté avec le club civil et au final je m’étais rendu compte que par rapport aux filles des Patriotes j’étais bien située donc que j’avais certainement ma chance.» La jeune athlète de 21 ans intègre alors le programme à l’automne 2022 et ne regrette en rien son choix. «Je me suis super bien intégrée avec les Patriotes. J’en connaissais déjà certains, mais ce qui a encore plus renforcé les liens c’est avant le début de la saison, on est allé dans un chalet pendant 4 jours où il n’y avait pas de réseau donc on était obligé d’apprendre à se connaître. C’était vraiment super puis je m’entends bien autant avec les filles que les gars, on est vraiment tous proches.»
Une conciliation sports-études rendue facile
La vie d’étudiant-athlète est souvent très intense et il est parfois difficile de garder le rythme entre les moments d’études, les entraînements et les compétitions. Mais Victoria n’y voit pas d’inconvénient, ses joggings matinaux lancent ses journées, quand elle en a marre d’étudier elle part s’entraîner pour éviter de traîner sur son téléphone, et enfin elle trouve la motivation de tout concilier grâce à ses partenaires Patriotes. «Souvent on s’écrit dans le groupe pour savoir qui veut aller au café étudier par exemple. Être étudiante-athlète pour moi ce n’est pas si compliqué parce qu’on ne fait jamais rien tout seul donc c’est plus facile de se motiver.» Par semaine, Victoria court en moyenne 60 kilomètres auxquels s’ajoutent deux à trois séances de musculation. Un rythme qui lui a permis de gagner en performance et de pouvoir revoir à la hausse ses objectifs de saison.
Il y a deux semaines elle décrochait son billet pour le championnat canadien, une première dans sa carrière sportive. «Je ne vais pas me mettre de pression, je pense que c’est déjà bon que j’y aille à ma première année, je ne m’y attendais même pas. Mais après les premiers entraînements, je courais avec Lisanne Guérin qui est une coureuse qui est allée au championnat canadien les autres années et elle m’a dit «Tu sais Vic, je ne sais pas quels sont tes objectifs, mais tu as le potentiel pour les Canadiens alors si j’étais toi je viserais ça.» Puis on dirait que c’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à marquer mes classements et que j’ai vu que j’avais une chance de m’y rendre. Maintenant j’y vais juste pour prendre de l’expérience et surtout du plaisir» termine la jeune athlète. Le 12 novembre prochain, Victoria Leblanc participera ainsi à son tout premier Championnat canadien de cross-country au côté de Jérémy Courchesne également qualifié du côté masculin.
Questions en rafale
Après une compétition, tu es plutôt bière ou Gatorade? La bière.
Superstition d’avant compétition? Je dirai manger du spaghetti la veille et bien faire mon réchauffement avant le début de la course.
Routine lors des journées de compétition? Boire beaucoup d’eau, on dirait que c’est quelque chose qui me stresse de ne pas boire assez donc je me force vraiment à boire beaucoup d’eau.
Passe-temps favoris? Faire des hikes dans la nature et aller à mon chalet de montagne.