Étant sessiles, les plantes ne peuvent échapper aux stress, tels que les fluctuations de la température, les précipitations, le rayonnement solaire ainsi que les agressions par les insectes et microorganismes. Ces facteurs représentent une menace importante pour la production agricole mondiale. Vue l’impossibilité d’avoir un environnement sans perturbations et pour faire face au changement climatique, il parait incontournable de trouver de nouvelles variétés de plantes plus tolérantes. Pour atteindre cet objectif de manière efficace, des approches biotechnologiques devront être utilisées.
Le ribosome est la pierre angulaire de la machinerie de synthèse protéique dans la cellule. Il est composé d’acide ribonucléique (ARNr) et des protéines ribosomales, qui sont considérés comme les composantes de cette machinerie. Beaucoup des études ont montré que les ribosomes sont hétérogènes dans la cellule au niveau de leur composition en protéine ribosomale et qu’ils se remodèlent pour répondre aux contraintes environnementales. Donc, il existe différentes populations des ribosomes chacune ayant une composition particulière à l’intérieur d’une cellule, chacun de ces types de ribosomes pourrait synthétiser d’une façon sélective et préférentielle les protéines de la cellule en fonction des conditions.
Dans ce contexte, identifier comment les altérations dans la composition des ribosomes contrôlent la synthèse des protéines pour répondre aux besoins de la plante dans un environnement perturbé, est le fondement sur lequel repose la perspective de construire des variantes de ribosomes capables de définir un rythme de croissance répondant à un stress spécifique. Ceci établit ainsi la base pour la création de cultivars tolérants au stress qui sont également productifs dans des environnements hostiles.
Dans ce projet de thèse, nous avons développé une nouvelle approche, un essai de synthèse des protéines in vivo, pour visualiser l’effet de l’absence de certaines protéines ribosomales sur l’efficacité de la synthèse de groupes spécifiques des protéines de défense. Notre étude suggère que certaines protéines ribosomales sont impliquées dans la régulation de la synthèse de nombreux protéines importants pour la défense et pour l’adaptation aux différents signaux environnementaux des plantes.
Nos résultats ont établi une nouvelle stratégie qui ouvre des nouvelles voies intéressantes pour la recherche sur le rôle des protéines ribosomales lors du stress chez la plante.
Thèse de doctorat en biologie cellulaire et moléculaire soutenue le 1er décembre 2023.
Membres du jury
M. Hugo Germain, directeur de recherche
Professeur, UQTR
M. Emmanuel Milot, président du jury
Professeur, UQTR
M. Tagnon Missihoun, évaluateur interne
Professeur, UQTR
Mme Zoé Joly-Lopez, évaluatrice externe
Professeure, UQÀM