La vie universitaire, c’est beaucoup plus que la participation à des cours et des lectures obligatoires. C’est aussi une véritable aventure sociale, où chaque personne apporte sa couleur. Cette réalité décrit très bien l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), et plus particulièrement ses campus régionaux. Certains membres de la communauté étudiante, provenant des différents programmes en psychoéducation offerts au campus de l’UQTR à Québec, racontent comment ils animent leur milieu.
Le rôle clé de l’engagement
La façon la plus directe d’influencer sa vie universitaire demeure sans doute de se joindre aux regroupements étudiants. À l’Association des étudiants hors campus de Québec (AEHC), on a compris qu’en prenant les choses en main, il était possible d’insuffler au milieu une remarquable vitalité.
« M’impliquer dans l’Association étudiante m’a vraiment permis de développer un sentiment d’appartenance à mon campus. Je réalise que, comme nous sommes un petit groupe, nous avons tout intérêt à cultiver cet attachement, et à le promouvoir auprès de nos pairs. En fait, ça ajoute à la motivation d’aller à l’université : nos études s’accompagnent d’une charge de travail considérable, mais la possibilité de socialiser et de nous faire des amis nous permet de nous recentrer », constate Chloé Binette, présidente de l’AEHC et représentante auprès de l’Association générale des étudiants hors campus de l’UQTR (AGEHC).
« Actuellement, les seuls étudiants du campus de Québec sont ceux des programmes de psychoéducation. L’Association étudiante occupe donc une place centrale, car elle est en quelque sorte l’étincelle de la vie universitaire. Si notre implication témoigne de notre passion, elle découle aussi d’une volonté d’avoir des activités, du plaisir, et de profiter pleinement de notre passage à l’université. Il nous appartient donc de rendre notre parcours mémorable, pour qu’il nous ressemble », renchérit Julianne Blanchette, vice-présidente aux communications.
Au-delà de son rôle dans le déploiement d’activités, l’Association étudiante donne lieu à de belles occasions de grandir.
« Comme expérience, c’est quelque chose de très formateur. Ça nous permet d’acquérir plusieurs habiletés, à divers niveaux. Par exemple, mon mandat m’a permis d’apprendre à gérer un budget, ainsi qu’à produire des états financiers. Ce sont des choses qui vont m’être utiles dans ma carrière et dans ma vie personnelle », avance Émy Fortier, vice-présidente à la comptabilité.
« C’est aussi important pour l’Association d’exister à l’extérieur des murs du campus. Nous avons une petite communauté tissée serré, ce qui est fantastique, mais le fait d’établir le contact avec d’autres organisations permet d’entreprendre de nouveaux projets. D’ailleurs, nos professeurs nous encouragent beaucoup dans cette voie », indique Félix Boivin, vice-président aux affaires externes et représentant auprès de l’AGEHC.
Bref, la pérennité de l’Association apparaît incontournable dans le succès de la vie universitaire de Québec.
« Mon implication étudiante a commencé avant même qu’on emménage dans le nouveau campus en 2021. La raison pour laquelle j’en fais toujours partie, c’est pour transmettre les savoirs. Nous avons travaillé très fort dans les dernières années à créer un environnement dynamique et vivant, et je pense que c’est en continuant de fournir ce genre d’effort que nous pourrons attirer la relève. D’ailleurs, je suis très fière de celle que nous avons a en ce moment », souligne Camille Pelchat St-Jacques, vice-présidente aux affaires associatives.
Le café comme ancrage
Afin de bâtir des liens solides, la communauté étudiante avait besoin d’un point de rassemblement. Un lieu propice à la discussion, à l’instar de la fameuse machine à café. Partant de ce concept, deux étudiants ont décidé de le pousser plus loin.
« Les installations du campus sont superbes, mais le but du café étudiant, c’est de renforcer le sentiment de présence et inciter les étudiants à passer la journée au campus. Bien sûr, ils peuvent profiter d’un café entre les pauses, mais nous souhaitons étendre notre offre, par exemple en mettant des jeux de société à leur disposition ou en bonifiant notre menu. Nous avons également recruté de nombreux bénévoles très motivés. Je suis content de voir le succès que nous avons », se réjouit Philippe Charest, codirecteur du café étudiant.
« Si la gestion du café m’a permis de me dépasser sur le plan personnel, cette implication nous a surtout permis de dépasser les attentes en matière de services offerts aux étudiants. Nous leur offrons un environnement à la fois accueillant et dynamique, qui incarne l’identité propre à notre campus régional. C’est très motivant de savoir qu’on redonne à nos pairs, au-delà d’un simple café », ajoute David Mantah, codirecteur du café étudiant.
Recevoir le Psychoedfest
Plusieurs programmes d’études participent chaque année à une compétition interuniversitaire en lien avec leur domaine. Dans le cas de psychoéducation, il s’agit du Psychoedfest. Et lors de l’édition 2025, la délégation du campus de Québec vivra une grande première.
« Nous sommes très fiers, parce qu’en 2024, nous avons remporté le Psychoedfest pour la première fois en 13 ans. C’est énorme, car cette compétition rassemble toutes les universités québécoises qui offrent des parcours en psychoéducation ! », lance Camille Pelchat St-Jacques, membre du comité organisateur du Psychoedfest.
« Sauf qu’en vertu des règles, la délégation gagnante du Psychoedfest se voit confier le mandat d’organiser l’événement l’année suivante. Nous serons donc le campus hôte pour l’édition 2025. Par le passé, cette condition était vraiment un frein ; nous savions que nous avions une bonne délégation, mais nous avions peur de gagner à cause de cela. Or, quand nous avons participé l’an dernier, le mot d’ordre était de tracer la voie pour les futurs étudiants du campus de Québec, de leur léguer quelque chose. Donc, malgré les défis logistiques et d’espace que nous allions rencontrer, nous avons décidé de nous lancer à fond. Nous avons remporté la compétition, et jusqu’à présent, les préparatifs vont bon train. Nous réglons les enjeux un par un, avec les partenaires et la direction du campus », témoigne Jérémi Gagnon, membre du comité organisateur.
« En résumé, nous sommes vraiment contents d’accueillir le Psychoedfest. Le tout aura lieu chez nous en mai 2025, et d’ici là, nous consacrerons tous nos efforts à livrer un événement à notre image. Nous voulons montrer qui nous sommes, asseoir l’identité du campus de Québec, et aussi développer des relations de partenariat avec les acteurs locaux. Nous avons hâte de recevoir tout ce beau monde, et de nous amuser tous ensemble », complète Ingrid Poulin, membre du comité organisateur.
Reconnaître l’engagement
Les étudiants et les étudiantes de l’UQTR à Québec partagent un idéal collectif, et cet attachement communautaire ne passe pas inaperçu. En tant que coordonnatrice du campus, Marie-Christine Fortin est à même de constater leur dévouement lorsqu’elle les accompagne dans leurs différents projets.
« Je trouve ça beau de les voir s’approprier leur campus. Les membres de l’Association étudiante travaillent fort pour que ce campus leur ressemble et incarne leurs valeurs. Ils nous ont rapidement fait comprendre qu’il ne s’agit pas seulement d’un lieu d’études ou de passage ; c’est un milieu de vie qui doit les représenter. Et dans ce milieu, ils et elles ont trouvé comment développer leur pouvoir d’agir en animant leur quotidien par une panoplie d’activités. Je les observe depuis plus de trois ans et je suis à même d’apprécier l’évolution positive et le sérieux de leurs démarches. Je pense qu’ils et elles ont raison de ressentir de la fierté lorsqu’il est question de leur engagement », conclut Mme Fortin.