Le repreneuriat et les transferts d’entreprises représentent un enjeu de taille du milieu économique au Québec. Professeur au Département de finance et économique de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Marc Duhamel collabore aussi en tant que directeur scientifique de l’Observatoire du repreneuriat et du transfert d’entreprise du Québec (ORTEQ), qui vient tout juste de déposer son Étude nationale du repreneuriat et des transferts d’entreprise au Québec pour la période 2015-2021, une étude qui repose sur une nouvelle base de données administrative regroupant en moyenne 180 000 petites et moyennes entreprises (PME) par année.
Réalisée en collaboration avec le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ), la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ) et grâce à un appui du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE), l’Étude a été déposée lors de la 7e édition du Sommet du repreneuriat et jette un éclairage inédit sur les enjeux et défis du repreneuriat au Québec.
« Pour la toute première fois, cette étude offre un décompte détaillé du volume des transferts d’entreprise au Québec. Elle montre l’importance capitale du repreneuriat comme levier de la relève entrepreneuriale dans l’ensemble des régions du Québec. Elle permet également aux différents acteurs du développement économique de prendre des décisions éclairées concernant l’offre d’expertises et de services de formation, d’accompagnement et de financement pour soutenir la pérennité des PME au Québec, en leur permettant de suivre l’évolution des activités de transfert d’entreprise dans leur industrie et leur communauté », souligne le professeur Duhamel.
Parmi les faits saillants de cette étude, on apprend notamment que dans la période ciblée, entre 2015 et 2021, ce sont près de 52 000 changements de propriétaire/dirigeant qui ont eu lieu, ce qui représente 7 400 transferts d’entreprises annuellement, une tendance qui était à la hausse (8 600 transferts) pour l’année 2021. Par ailleurs, le taux de survie des PME accompagnées selon la méthode du CTEQ est de 87,5 % après cinq ans d’activités, une donnée fort encourageante.
« Le CTEQ est fier de contribuer à une meilleure compréhension de ce secteur crucial pour l’économie du Québec. Cette étude est une première au Québec et constitue une ressource précieuse pour les acteurs économiques et les futurs repreneurs. Nous exprimons notre gratitude au MEIE pour son soutien, ainsi qu’à Marc Duhamel, directeur scientifique de l’ORTEQ, pour son rôle clé dans la réalisation de cette étude, qui représente une avancée majeure pour l’avenir du Québec », indique Alexandre Ollive, PDG du CTEQ.