Cette thèse s’inscrit dans la recherche sur la communication sociale et vise à comprendre comment les personnalités politiques issues des minorités mobilisent leur identité pour construire leur image. Elle se concentre sur les personnalités politiques de la communauté LGBTQ+ ayant été candidates aux élections fédérales canadiennes de 2021.
Trois problématiques structurent cette recherche. La première analyse les biographies de ces personnalités, la deuxième leurs publications sur Instagram. Dans ces deux cas, nous examinons la présence du rôle de militant·e LGBTQ+, le rôle de normalisation de l’identité LGBTQ+ et l’absence de référence à cette identité. La troisième problématique explore, à travers des entrevues semi-dirigées, la perception qu’ont ces personnalités de la construction de leur image en campagne électorale.
Les résultats montrent que certaines personnalités LGBTQ+ omettent toute mention de leur identité dans leur biographie et sur Instagram, tandis que le rôle de militant·e est davantage mobilisé que celui de normalisation. Les entrevues révèlent qu’un bon nombre de ces personnalités n’ont pas élaboré de stratégie spécifique pour se rapprocher de la communauté LGBTQ+ mais ont bénéficié du soutien de Proud Politics et de leur parti, particulièrement le Nouveau Parti démocratique, qui reçoit aussi l’appui d’autres organisations. Enfin, la majorité des personnalités interrogées ont rapporté au moins un incident homophobe ou transphobe durant la campagne.
Thèse de doctorat en Lettres (concentration communication sociale) soutenue le 10 décembre 2024.
Membres du jury
Mme Mireille Lalancette, directrice de recherche
Professeure, Université du Québec à Trois-Rivières
M. Jason Luckerhoff, président du jury
Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières
Mme Tania Gosselin, évaluatrice externe
Professeure, Université du Québec à Montréal
M. Vincent Raynault, évaluateur externe
Professeur, Emerson College