Libéro et capitaine de l’équipe de volleyball des Patriotes, Cameron O’Grady est un modèle d’excellence et de détermination, tant sur les plans académique, sportif et social. Ayant gravi les échelons avec persévérance, elle incarne pleinement les valeurs des Patriotes en guidant ses coéquipières avec assurance et bienveillance, match après match, entraînement après entraînement. Son parcours, marqué par le travail acharné et une passion retrouvée pour son sport, inspire non seulement son équipe, mais aussi la relève du volleyball, à qui elle transmet son savoir et son engagement avec fierté.
L’objectif dès le début
Il a rapidement été clair pour la libéro Cameron O’Grady que son parcours sportif devait se poursuivre chez les Patriotes à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Ayant évolué dans l’équipe du Cégep de Jonquière, les Gaillards, jusqu’à la fin de la saison 2022-2023, Cameron désirait par-dessus tout retourner chez elle à Trois-Rivières et jouer avec les Patriotes. Avec cet objectif en tête, la joueuse a écrit à l’entraîneuse-cheffe de la formation de volleyball des Pats, Marie-Christine Mondor, afin de débuter les démarches, mais le premier courriel s’est malencontreusement perdu. Pendant un long mois, l’athlète n’a donc reçu aucune nouvelle, jusqu’à ce qu’elle reprenne le projet et en discute avec son entraîneur collégial, qui connaissait Marie-Christine. Le coach est par lui-même entré en contact avec cette dernière, ce qui a laissé la chance à Cameron de faire parvenir un second courriel, se rendant cette fois-ci à destination. Initialement, l’entraîneuse-cheffe ne savait pas si l’équipe avait besoin d’une libéro supplémentaire, en possédant déjà deux. Marie-Christine lui a tout de même demandé de lui faire parvenir des vidéos de moments marquants dans la jeune carrière de Cameron. Après le visionnement des séquences vidéos, O’Grady a été convoquée pour un appel vidéo. Puis, à la suite de la rencontre officielle entre la libéro et l’entraîneuse-cheffe, l’offre tant attendue est arrivée : une place au sein des Patriotes comme troisième libéro.
La joueuse a immédiatement accepté l’offre, réalisant ainsi son objectif initial d’intégrer les Patriotes. Après sa saison collégiale, Cameron a donc commencé son entraînement avec l’aide du préparateur physique des Patriotes, Julien Glaude-Roy. Cependant, une seconde surprise l’attendait. À son arrivée officielle dans l’équipe, les deux autres libéros étaient absentes. Supposant qu’il ne s’agissait que d’une absence temporaire, Cameron n’y a pas prêté plus attention. Toutefois, leur absence s’est prolongée bien au-delà de ce qu’elle avait imaginé. En réalité, les deux libéros avaient quitté l’équipe, faisant de Cameron l’unique libéro des Patriotes. Les débuts ont été difficiles, mais un camp d’entraînement à Toronto a fait tourner le vent : « Pour une raison inconnue, la saison a commencé à bien aller. Je retrouvais de la confiance dans ce que je faisais. À la réception et à la défensive, tout allait bien. Ma confiance a paru lors de la seconde partie de la saison, je jouais avec plus d’assurance et je prenais de meilleures décisions. »
Au terme de sa première année au sein des Patriotes, la saison 2023-2024, Cameron a remporté la bourse pour la recrue de l’année de l’équipe de volleyball et a terminé première au classement des statistiques pour les digs (réceptions d’une attaque rapide ou en puissance) dans tout le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), un exploit que la libéro n’est pas près d’oublier. La meilleure réceptionneuse du circuit universitaire provincial s’est alors rendue compte de son potentiel.
C’est vraiment venu me chercher parce que je réalisais que j’étais capable de le faire. J’ai eu de meilleurs digs que des joueuses de cinquième année, même si je me faisais viser plus que les autres, ce qui est un facteur incontrôlable. J’ai ma place dans le réseau universitaire, je suis capable de le faire. Encore aujourd’hui, je suis parmi les meilleures pour les digs, ce qui est encore très valorisant.
Nouvelle saison, nouvelles responsabilités
Cette année, Cameron n’est pas uniquement la libéro des Patriotes. Elle occupe également le rôle de capitaine de la formation de volleyball des Patriotes, un titre lui ayant été accordé l’automne dernier. Le processus de sélection d’une capitaine ne se fait pas par une seule personne. Il s’agit d’une décision d’équipe, où tous les membres, dont les autres joueuses et les entraîneurs, ont voté unanimement pour Cameron. Cela démontre une belle confiance de l’équipe envers Cameron, qui se dit très valorisée par ce choix. Alors que l’étudiante-athlète en est à sa deuxième saison chez les Patriotes, qui est simultanément une jeune équipe en reconstruction, Cameron remarque que son équipe commence à montrer sa vraie couleur en tenant tête aux autres bonnes équipes de la division : « C’est vraiment le fun de voir les filles évoluer dans cette équipe-là! » Ses coéquipières lui font confiance, mais Cameron a travaillé fort pour obtenir cette confiance. En début de saison, elle a beaucoup parlé avec les entraîneurs de son équipe afin de réfléchir à comment trouver sa place comme joueuse et capitaine en même temps, ainsi que pour déterminer quel rôle prendre à quel moment, selon la situation. Encore à ce jour, il s’agit d’un défi pour la libéro qui cherche toujours de nouvelles manières d’être la meilleure capitaine possible pour son équipe.
La conciliation sport et études fait aussi partie des responsabilités des Patriotes. La discipline, pour Cameron, représente une compétence clé pour sa réussite autant dans sa discipline que dans sa formation académique au Baccalauréat en enseignement au secondaire : profil science et technologie. Selon elle, il s’agit d’un programme chargé en travaux, mais qui lui permet également d’avoir du temps libre. Heureusement, le programme est très conciliant avec l’horaire particulier de Cameron, ce qui lui facilite la vie à certains moments lorsqu’elle doit manquer un cours pour une pratique ou une partie. Après ses pratiques de volleyball, l’étudiante-athlète va régulièrement étudier dans des cafés pour avancer ses travaux scolaires. De plus, elle dédie une journée complète par fin de semaine pour ses études afin de libérer le reste de sa semaine pour ses autres activités. Un de ses cours les plus difficiles jusqu’à présent? Celui de mécanique : « J’ai fait mes sciences de la nature au cégep, avec les mathématiques intégrales différentielles, la chimie et la physique, mais le cours de mécanique rassemble tous ces cours en une seule session. J’en ai parlé à Marie-Christine (son entraîneuse-cheffe) que je mettais beaucoup de temps là-dedans, et mes coachs m’en parlaient régulièrement pour s’assurer que tout allait bien. Heureusement, j’ai fini par passer le cours! »
En dehors de ses obligations scolaires et sportives, Cameron est également entraîneuse pour le club de volleyball Attaque Mauricie. Elle travaille avec eux à l’année depuis les débuts du club et forme une équipe depuis que les filles sont en secondaire 2. La libéro des Pats a donc la chance de les voir évoluer, mais surtout grandir à travers leur passion jusqu’à cette année en U17. Cette année, grâce au programme de marrainage de Marie-Christine Mondor, Cameron est bénévole au sein d’une équipe U14 dans laquelle elle va partager ses acquis sportifs en collaboration avec ses anciens coachs.
Je m’en vais donc redonner aux plus jeunes ma passion du volleyball. Il y a plein d’autres filles de l’équipe qui ont embarqué dans ce programme, qui ont chacune leur équipe et qui assistent à leurs tournois et à leurs pratiques. C’est vraiment gratifiant, c’est le fun. Et après, ce sont les jeunes joueuses qui viennent voir nos parties, ce qui brise un peu la barrière intouchable des Patriotes.
Retrouver la passion
Au cégep, Cameron dit avoir un peu perdu sa passion pour le sport, qu’elle trouvait long et difficile. En arrivant à Trois-Rivières, elle a pu constater le travail constant des entraîneurs qui poussent leurs athlètes à devenir les meilleures versions d’elles-mêmes. Les entraîneurs se montrent exigeants, mais toujours pour de bonnes raisons, tout en restant bienveillants dans leur enseignement. Notamment, lors des séances spécifiques entre libéros et passeuses, l’accent est mis sur des détails techniques pointus, ce qui marque, pour Cameron, une nette différence entre le volleyball collégial et universitaire. La logistique entourant la gestion d’une équipe de volleyball universitaire a permis à Cameron de découvrir les nouvelles opportunités que lui offraient les Patriotes. C’est la pression qu’il fallait à Cameron pour retrouver la flamme pour le volleyball. Les coéquipières de la libéro ont également contribué à cette retrouvaille. N’étant qu’une cohorte de neuf joueuses, les filles se sont rapidement liées d’amitié. Elles se côtoient régulièrement à l’extérieur des événements sportifs pour aller souper ensemble ou pour jouer à des jeux de société. Lorsqu’il y a un problème, l’équipe s’assure de s’attaquer rapidement à la situation afin qu’aucune tension n’ait le temps de s’infiltrer dans l’équipe.
O’Grady se projette également dans le futur grâce au renouement avec cette passion pour son sport, et indique qu’elle désire par-dessus tout continuer d’avoir du plaisir à faire ce qu’elle fait : « Je veux continuer à performer, car je ne pense pas avoir déjà pris autant une grosse coche que depuis mon arrivée au niveau universitaire. Je fais des choses que jamais avant je n’aurais cru être possible. Je veux surtout continuer de travailler sur cela avec mes entraîneurs et mes coéquipières, qui sont surtout mes amies. Bref, continuer d’évoluer à travers les années qu’il me reste chez les Pats. »
Pour performer, il faut y croire. Tel est le conseil de la libéro des Patriotes aux étudiants-athlètes qui aspirent à atteindre un niveau d’excellence dans leur discipline et dans leurs études. Deux offres de deux universités différentes pour rejoindre une équipe de niveau universitaire lui ont démontré son potentiel : « Si tu n’y crois pas, tu ne pourras pas aller chercher les opportunités qui se présentent à toi. Au secondaire, je n’étais pas la meilleure, mais je m’essayais et ça fonctionnait, ce qui me prouvait que j’étais capable. Si tu donnes tout ce que tu as pour quelque chose et que tu y crois, tu vas être capable de réussir. »
Retrouvez Cameron en action à domicile très bientôt, alors que la capitaine et ses coéquipières entament une série de deux rencontres au CAPS Léopold-Gagnon de l’UQTR, recevant d’abord la visite des Martlets de l’Université McGill ce jeudi 6 février à 19 h, puis les Inuk de l’UQAC le samedi 8 février sur le coup de 13 h.