Dix-sept municipalités de différentes tailles et des quatre coins du Québec ont officialisé la signature d’une entente de collaboration et de financement dans le cadre d’un projet de recherche-action visant à doter le milieu municipal d’outils concrets pour opérationnaliser le développement durable dans leurs pratiques et leurs décisions. Cette initiative marque une étape importante pour offrir aux municipalités un cadre de référence clair pour intégrer progressivement les principes du développement durable, et l’UQTR est fière d’y contribuer par le biais de ses chercheurs.
Appuyé à 50 % par le programme de subvention Mitacs, le projet permet d’analyser les pratiques municipales en matière de gestion du développement durable et compte adapter les grilles d’autoévaluation inspirées de la norme BNQ 21000 ainsi que produire un guide pratique destiné à l’ensemble des municipalités québécoises.
« Une série de trois journées de travail avec les municipalités participantes a débuté le 9 décembre », indique Radhwane Boukelouha, postdoctorant en urbanisme à la Chaire de recherche municipale pour les villes durables de l’UQTR et responsable de la démarche. Il analysera et mettra en commun les différentes initiatives municipales : politiques et plans d’action en développement durable, plans stratégiques, plans de réduction des GES, ainsi que les normes internationales pertinentes. L’ensemble sera aligné sur les Objectifs de développement durable de l’ONU, qui constituent une référence universelle en la matière.
Le projet réunit une équipe de recherche reconnue pour son expertise en villes durables : le professeur Simon Barnabé, titulaire de la Chaire de recherche municipale pour les villes durables de l’UQTR, Nicholas Fecteau, coordonnateur de la Chaire, ainsi que le professeur Jean Cadieux de l’Observatoire BMO en gestion du développement durable à l’Université de Sherbrooke, et architecte de la norme BNQ 21000.
L’équipe s’appuie également sur l’expertise de la professeure Marie-Luc Arpin, cotitulaire de la Chaire de recherche sur les stratégies Net Zéro et le cycle de vie à l’Université de Sherbrooke. L’animation des rencontres s’appuie sur l’expertise de la Cité de l’innovation circulaire et durable.
« En arrimant cette démarche à la réalité de la gestion municipale, nous pourrons combler l’absence d’outils adaptés pour évaluer les pratiques de développement durable des municipalités québécoises. La transposition des outils de la norme BNQ 21000, conçue à l’origine pour les entreprises, permettra aux municipalités de se doter d’une approche structurée pour une gestion durable de leur territoire et pour évaluer leur progression dans le temps », souligne Nicklaus Davey, directeur général adjoint de la Ville de Contrecœur, ambassadrice du projet.
Les outils et le guide destinés gratuitement aux municipalités seront publiés d’ici le début de l’année 2027.
Les 17 municipalités participantes, en ordre croissant de taille, sont : Richmond, Montréal-Est, Waterloo, Chibougamau, Acton Vale, Contrecœur, Lachute, Mercier, Varennes, Candiac, Thetford Mines, Sorel-Tracy, Victoriaville, Saint-Lin-Laurentides, Vaudreuil-Dorion, Drummondville et Saint-Jean-sur-Richelieu.
À propos de la Chaire de recherche municipale pour les villes durables de l’UQTR
La Chaire, financée en partie par la Ville de Victoriaville, mobilise les connaissances au service de l’écosystème d’innovation municipale, développe des projets pilotes avec les organismes municipaux et vise à mieux les outiller à intégrer et à opérationnaliser le développement durable et l’innovation circulaire.
Avec la collaboration de Nicholas Fecteau

