C’est le 31 mars dernier qu’a eu lieu l’activité Ma thèse en 180 secondes, qui s’inscrivait dans la programmation d’Avis de recherche 2021. Les organisateurs ont réussi, une fois de plus, à tenir un événement virtuel de grande qualité et plusieurs internautes se sont connectés pour entendre les présentations des concurrents. L’étudiante Ilse Ileana Cardenas Bates, du doctorat en sciences et génie des matériaux lignocellulosiques, a été proclamée grande gagnante à l’issue de ce concours de vulgarisation scientifique, en plus de décrocher le Prix coup de cœur du public Coopsco. C’est donc elle qui défendra les couleurs de l’UQTR lors de la finale nationale du concours, présentée en ligne par l’ACFAS le 15 juin prochain.
Treize étudiants ont accepté de relever le défi cette année, dont 5 étudiants inscrits à la maîtrise et 8 en provenance d’un programme de doctorat. Rappelons que les participants devaient vulgariser leur recherche à l’intention du grand public, en moins de 3 minutes. Lors de leur présentation, ils avaient droit, à titre de support visuel, à une seule image non animée. Les candidats étaient évalués selon les critères suivants : leur capacité à vulgariser, leur talent d’orateur et leur l’implication, de même que selon la structuration de leur exposé.
Le jury, présidé par le doyen des études Adel Omar Dahmane, était composé de Renaud Jeffrey-Gauthier, professeur au Département d’anatomie et lauréat du prix de la meilleure thèse en sciences naturelles et génie en 2020, Lucia Ferretti, professeure au Département de sciences humaines, Éric Loranger, professeur au Département de génie mécanique, et Justine Cinq-Mars, étudiante au doctorat en psychologie, lauréate du même concours en octobre 2021.
Lauréats de Ma thèse en 180 secondes 2021
Prix offerts par le Décanat des études
1er prix au doctorat (1 000$): Ilse Ileana Cardenas Bates, sciences et génie des matériaux lignocellulosiques – «Est-ce qu’une toile d’araignée nanométrique pourrait décontaminer l’eau?»
2e prix au doctorat (750$): Laurence Chouinard-Gaouette, psychologie – «Comment le fonctionnement cognitif influence-t-il les réactions à un évènement très stressant?»
1er prix à la maîtrise (750$): Audrée Gareau-Léonard, biologie cellulaire et moléculaire – «Est-ce que mon suspect a les cheveux bruns?» Une partie de Guess Who? basée sur les portraits-robots génétiques.»
2e prix à la maîtrise (500$): Élise Bachant-Lagacé, lettres (études littéraires) – «Quand convaincre peut sauver des vies : la rhétorique à la rescousse de la santé publique.»
Prix de participation du Service des communications et des relations avec les diplômés
Maîtrise (500$): Antoine Jolicoeur-Desroches, sciences de l’activité physique – «Quel est le meilleur carburant pour votre corps?»
Doctorat (500$): Laurence Chouinard-Gaouette, psychologie – «Comment le fonctionnement cognitif influence-t-il les réactions à un évènement très stressant?»
Prix de l’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGEUQTR)
Maîtrise (500$): Élise Bachant-Lagacé, lettres (études littéraires) – «Quand convaincre peut sauver des vies : la rhétorique à la rescousse de la santé publique»
Doctorat (500$) : Karima Landelouci, doctorat en biologie cellulaire et moléculaire – «c-GAS : Espionne fiable ou faible en cas de perte de PALB2 dans le cancer?»
Prix Coup de cœur du public COOPSCO (250$)
Ilse Ileana Cardenas Bates, doctorat en sciences et génie des matériaux lignocellulosiques
Bonheur et fierté chez la gagnante
Grande gagnante du concours 2021, la doctorante en sciences et génie des matériaux lignocellulosiques Ilse Ileana Cardenas Bates a épaté les membres du jury avec sa présentation livrée de façon expressive, imagée et intitulée «Est-ce qu’une toile d’araignée nanométrique pourrait décontaminer l’eau?». L’étudiante a de plus réussi à séduire les personnes qui assistaient à l’événement, obtenant 26% du vote du public, soit 10 % de plus que la personne en seconde position, remportant ainsi le Prix Coup de cœur du public COOPSCO.
Mme Cardenas Bates en était à sa deuxième participation à Ma thèse en 180 secondes. En 2017, elle avait gravi la deuxième marche du podium chez les étudiants de maîtrise. Forte de son expérience passée, elle avait le goût de renouer avec l’activité. D’abord parce qu’elle aime vulgariser son projet et surtout, parce c’était sa dernière occasion d’y prendre part. Elle compte terminer son doctorat en août prochain.
Légèrement inquiète par rapport à la qualité de sa connexion Internet, elle n’a pas hésité à réserver une salle à l’Université pour effectuer sa présentation. Mais sa principale crainte concernait son accent, puisque le français n’est pas sa langue maternelle. Elle était donc un peu étonnée de remporter les grands honneurs. Heureuse d’avoir franchi cette barrière, elle a tenu à encourager les étudiants internationaux non francophones à participer en plus grand nombre à Ma thèse en 180 secondes dans le futur. Elle a concédé que la langue peut effectivement représenter un défi de plus, mais selon elle, il faut oser et foncer!
En route vers la finale nationale
Questionnée sur sa participation prochaine à la finale nationale, la doctorante avoue qu’elle souhaite s’octroyer une pause avant de pratiquer à nouveau son exposé. Elle compte tout de même obtenir les commentaires des membres du jury, afin de pouvoir améliorer sa présentation. Par la suite, elle recommencera à la réciter quelques semaines avant l’événement. Très réaliste par rapport au niveau de compétition très relevé qui l’attend, elle se considère chanceuse de pouvoir parler de son projet une fois de plus. « Je suis très excitée à l’idée de présenter à nouveau et ça me motive à améliorer mon discours. Je suis consciente que ça se peut que je ne gagne rien, mais j’ai très envie de gagner car aucun candidat de l’UQTR n’a gagné en finale jusqu’à présent », a affirmé l’étudiante.
Une inscription sur un coup de tête
Qui a dit que les décisions prises sur un coup de tête ne sont pas bonnes? Dans le cas d’Audrée Gareau-Léonard, il semble qu’une décision de cette nature se soit finalement révélée judicieuse, puisqu’elle a décroché le premier prix du concours chez les étudiants de 2e cycle. En effet, l’étudiante à la maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire a devancé les étudiants du même niveau d’études avec sa présentation qui avait pour titre «Est-ce que mon suspect a les cheveux bruns? » Une partie de Guess Who? basée sur les portraits-robots génétiques.»
Mme Gareau-Léonard était à sa première participation à cet événement de vulgarisation scientifique et elle a vécu une expérience grandement enrichissante. Elle connaissait un peu l’événement avant de s’inscrire et trouvait que les gens qui y participaient étaient vraiment impressionnants.
C’est une belle façon de se placer hors de notre zone de confort. J’ai beaucoup aimé la préparation à l’événement. Malgré le fait que nous étions toujours en ligne, nous avons réussi à former un beau groupe. Tout le monde donnait des conseils pour améliorer les présentations. Il y avait beaucoup d’entraide.
Elle avoue qu’elle aurait vraiment apprécié pouvoir vivre le concours avec un micro à la main, sur une scène et devant un public. Elle a par contre admis que concourir en ligne comporte aussi son lot de défis. « Lors du concours, on ne voit qu’une partie de notre corps, c’est plus difficile d’appuyer nos propos avec des mouvements. Par ailleurs, il faut éviter de fixer l’écran et plutôt regarder la caméra, pour que le public se sente concerné malgré la distance », a-t-elle précisé.
Revoyez les prestations des concurrents en visionnant la vidéo de l’événement.
Présentation de Ilse Ileana Cardenas Bates, grande gagnante à 40:20 du début. Présentation d’Audrée Gareau-Léonard à 17:30 du début.
Visionnez la vidéo du 10e anniversaire et écoutez les propos des anciens concurrents à Ma Thèse en 180 secondes à partir de 1:06:68.
Lisez aussi le texte Des nouvelles des anciens gagnants, publié sur Néo UQTR.