Dans le cadre de son Plan stratégique 2020-2025, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a identifié parmi ses actions prioritaires la transformation de son enseignement et de sa recherche à l’ère numérique. Pour y arriver, elle s’est lancée dans la rénovation et l’aménagement d’équipements technopédagogiques dans de nombreux locaux, dont quatre qui totalisent un investissement de 1 227 000 $.
Tableaux numériques, logiciels spécialisés, mobilier ergonomique, technologies dernier cri, tout a été pensé pour dynamiser l’enseignement, offrir de nouvelles possibilités de recherche ou encore favoriser le travail collaboratif et créatif. « Développer nos savoirs et des approches innovantes en formation et en recherche dans un environnement universitaire en constante transformation est un défi auquel nous sommes confrontés constamment. Les étudiants de tous les domaines, tout comme les chercheurs, ont besoin d’être stimulés et d’être soutenus par des technologies qui offrent de nouvelles opportunités. Les investissements présentés aujourd’hui témoignent bien de ce virage technologique que nous entreprenons fièrement », explique Mme Line Tremblay, vice-rectrice aux études et à la formation.
Balados, réalité virtuelle et création 3D
Parmi les quatre chantiers présentés en conférence de presse, celui du nouveau Laboratoire de création numérique La Forge, situé à la bibliothèque Roy-Denommé, représente le deuxième investissement le plus
important avec 397 000 $ en frais d’équipement et de rénovation, dont 69 000 $ proviennent de la Fondation de l’UQTR. On y retrouve un studio d’enregistrement pour la réalisation de balados ou de publicités radio, ainsi qu’une salle dotée d’équipements de réalité virtuelle. La plus grande section de La Forge est quant à elle dédiée à la création numérique. Les étudiants et employés y retrouveront des ordinateurs équipés de logiciels de création 3D, des imprimantes 3D, ainsi que tout l’équipement permettant l’impression sur vinyle ou tissus. Finalement, un technicien qualifié assure l’accompagnement et la formation des utilisateurs durant les heures d’ouverture.
« Nous avons besoin d’environnements et d’équipements où les membres de la communauté universitaire peuvent s’initier aux nouvelles technologies, expérimenter de nouvelles avenues et faire aller leur créativité. Comme ils sont situés à la bibliothèque, ces équipements peuvent servir à toute la communauté, en plus de favoriser les maillages entre les différents départements pour le développement de nouveaux projets collaboratifs », explique Étienne Audet, directeur du Service de la bibliothèque.
Revaloriser le mode présentiel
Dans le nouveau local 2083 du pavillon Ringuet, dont l’utilisation sera réservée au Département des sciences comptables, les professeurs souhaitaient donner une valeur ajoutée à l’enseignement en présence. Estimée à 450 000 $, cette réalisation comprend les travaux de rénovation, l’installation d’un écran tactile, de sept projecteurs et tableaux, ainsi que des stations de travail mobiles. Le tout servira dès l’automne prochain afin de créer un nouvel environnement pédagogique plus stimulant.
« Ici, on s’éloigne de l’enseignement magistral où le professeur est positionné devant des rangées d’étudiants assis derrière leurs bureaux. On utilise tout l’espace, tous les murs, on circule librement à travers les îlots de travail qu’on modifie à notre guise. Par exemple, lorsqu’un groupe travaillera sur des études de cas ou des présentations, nos nouveaux équipements et notre configuration faciliteront les échanges, la créativité et l’engagement des participants », explique le professeur Martin Dubuc.
Classe d’innovations technopédagogiques en éducation
Du côté du local 2039 du pavillon Ringuet, les étudiants du Département des sciences de l’éducation profitent de la nouvelle Classe d’innovations technopédagogiques en éducation, une véritable classe-laboratoire où les futurs enseignants sont initiés aux plus récentes technologies utilisées en classe. Grâce à un investissement de 290 000 $, ce local est notamment équipé de plusieurs écrans de projection interactifs et de mobilier flexible, ce qui permet des aménagements complètement différents selon les activités d’enseignement ou de recherche qui s’y tiennent.
« La Classe d’innovations technopédagogiques en éducation permet aux personnes étudiantes de développer leur compétence numérique de même que des compétences dans le travail en équipe, la collaboration et la résolution de problèmes. L’environnement flexible permet d’expérimenter différentes stratégies pédagogiques et d’explorer le potentiel de nouveaux outils technologiques. Le milieu de l’éducation fait face à de grands changements depuis plusieurs années et nous sommes convaincus que la Classe d’innovations technopédagogiques nous aidera à former des futurs enseignants mieux préparés pour relever les défis qui les attendent dans leurs carrières », souligne Sonia Lefebvre, professeure au Département des sciences de l’éducation.
Rendre les langues vivantes
Tout juste à côté de la Classe d’innovations technopédagogiques en éducation, au local 2038 du pavillon Ringuet, se trouve le Laboratoire de phonétique Molson-Boulet que les étudiants fréquentent en présentiel ou à distance pour apprendre différentes langues allant du français à l’anglais en passant par l’allemand, l’espagnol et le japonais. Réaménagé en 2017 au coût de 270 000 $ grâce à la participation de la Fondation de l’UQTR, de la Fondation Molson et de Jean Boulet, le laboratoire a récemment profité d’un investissement de 90 000 $ qui le rendra encore plus performant, notamment pour mieux desservir les populations des différentes régions du Québec qui suivent des cours à distance.
« Un laboratoire de formation en langues comme le nôtre doit répondre aux besoins des populations externes, sinon l’accès et l’apprentissage des langues étrangères se limitera uniquement aux grands centres urbains. Par contre, apprendre une langue doit demeurer une expérience stimulante et surtout communicative. Contrairement à diverses applications et plateformes, les nouvelles technologies présentes dans notre laboratoire permettent aux apprenants hors campus de vivre ce qui se passe dans la classe de langues. Ils peuvent maintenant questionner l’enseignant, travailler avec d’autres étudiants du groupe-classe, échanger des documents ou encore faire des séances de conversations individuelles, tout comme s’ils étaient présents dans la classe. La qualité des échanges est réellement augmentée en raison des nouvelles technologies. Et pourquoi apprend-on une langue, si ce n’est pour communiquer à l’oral ? C’est cela que nous permet la technologie », explique Mariane Gazaille, directrice du Département des langues modernes et de traduction.
La réalisation de ces projets a été rendue possible grâce à la collaboration des départements concernés, ainsi que du Service des technologies de l’information, du Service de la gestion des infrastructures et des actifs immobiliers, du Service de l’approvisionnement, du Service de la gestion tactique et de la logistique institutionnelle et de la Fondation de l’UQTR. L’université trifluvienne prévoit d’autres annonces en 2023 qui témoigneront des efforts déployés pour la réalisation de son virage technologique.
Renseignements et coordination d’entrevues
Jean-François Hinse – Conseiller en communication
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