Un groupe de chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) associés à la Chaire de recherche internationale en santé neuromusculosquelettique, à laquelle est associée le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), a profité de la pandémie pour approfondir les connaissances de l’impact du télétravail sur la santé physique. Avec un nombre grandissant de personnes qui travaillent de la maison, la question est d’actualité : le télétravail présente-t-il de plus grands risques de développer des problèmes tels que des douleurs au cou et des maux de tête ?
Bien que les douleurs liées au travail soient grandement étudiées, les recherches spécifiques au télétravail sont encore limitées à ce jour. « Alors que des milliers de travailleurs ont dû s’improviser rapidement des espaces de travail dans leurs demeures en raison de la crise sanitaire, on pourrait penser que les douleurs de cette nature pourraient être accentuées par une mauvaise ergonomie en télétravail. C’est pourquoi il était important pour nous de se pencher sur la question », souligne Jacques Abboud, professeur au Département des sciences de l’activité physique de l’UQTR.
Des conclusions préliminaires surprenantes
Au terme de l’étude, les chercheurs ont conclu que le lieu de travail (en télétravail ou chez l’employeur) n’a pas affecté de façon significative les douleurs au cou et les maux de tête. Le seul facteur qui a pu prédire la présence ou non de douleur était l’existence antérieure de ce type de condition chez la personne. Ces conclusions suggèrent donc que le télétravail en soi ne cause pas de risques supplémentaires pour ces types de douleur, mais bien que des personnes ayant déjà connu ce genre de problèmes de santé soient plus prônes à en connaître à nouveau.
Appel à la participation de télétravailleurs pour la poursuite des recherches
De futures recherches seront nécessaires pour mieux comprendre les impacts du télétravail qui semble être là pour rester pour plusieurs personnes à travers le monde. L’équipe de l’UQTR poursuit d’ailleurs ses études sur le sujet et est présentement à la recherche de participants.