Les vacances estivales tirent à leur fin pour des milliers de jeunes québécois. Avec la rentrée scolaire qui est à nos portes, les élèves, les parents, ainsi que l’ensemble du personnel scolaire vivent un mélange de stress et d’excitation devant l’inconnu que leur réserve ce début d’une nouvelle année. Pour d’autres, ce temps de l’année amène plutôt une réflexion sur le modèle de l’éducation au Québec.
Différents professeurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) sont disponibles pour échanger avec les médias sur différents enjeux à surveiller cette année dans le milieu scolaire.
La nature comme lieu d’apprentissage
Geneviève Bergeron (professeure, Département des sciences de l’éducation)
Suivre toute une journée de cours entre quatre murs peut être difficile chez les élèves. De nombreuses recherches ont également démontré les avantages du contact avec la nature dans le développement des enfants. Jardins pédagogiques, classes extérieures et activités exploratoires ne sont que quelques exemples d’initiatives visant à stimuler les élèves, mais leur implantation demande parfois du temps et des ressources que les enseignants n’ont pas.
Quand le stress de la rentrée scolaire perturbe les comportements alimentaires
Francisca Bourbeau (candidate au doctorat, Membre du Groupe de recherche Loricorps)
La rentrée peut être source d’anxiété et de stress, et ce, auprès de personnes plus vulnérables en santé mentale. Ces facteurs de stress, combinés à une vulnérabilité qui reste souvent cachée, peut impacter notre façon de manger et de se percevoir Les proches, qui sont souvent les premiers observateurs des attitudes et comportements alimentaires dysfonctionnels (ACAD), ont un rôle primordial à jouer pour détecter et référer.
Les classes kangourou pour soutenir les enfants les plus fragiles
Caroline Couture (professeure, Département de psychoéducation)
Tous ne sont pas nés sous une bonne étoile. Certains enfants ayant vécu des événements adverses dans leur petite enfance éprouvent de grandes difficultés à répondre aux exigences de l’école et à établir un lien de confiance avec les adultes qu’ils y rencontrent. Leur cheminement scolaire peut en être grandement compromis. Dans un tel contexte, l’implantation d’une classe Kangourou à l’intérieur de laquelle on offre un milieu sécurisant et respectant le rythme de l’enfant, permet d’offrir l’accompagnement et les conditions nécessaires pour favoriser un lien positif avec l’école et ainsi diminuer les risques de décrochage.
Contrer le décrochage des enseignants
Nancy Goyette (Professeure, Département des sciences de l’éducation)
Il y a encore beaucoup à faire au Québec pour valoriser la profession des enseignants. Le taux de décrochage professionnel n’a jamais été si haut, tout comme le taux d’absentéisme lié à des problèmes de santé mentale comme l’épuisement et la dépression. Il importe donc de porter attention au bien-être de nos enseignants et de leur offrir toutes les ressources pour favoriser leur épanouissement personnel et professionnel.
Enseigner des thèmes sensibles
Sivane Hirsch (Professeure, Département des sciences de l’éducation)
Génocides, croyances religieuses, vaccination… notre monde regorge de thèmes sensibles pouvant être difficiles à aborder en classe par les enseignants. Pour Sivane Hirsch, qui s’intéresse à la prise en compte de la diversité ethnoculturelle et religieuse à l’école, aucun sujet ne doit être tabou dans la classe. Il faut toutefois que les professeurs soient bien outillés afin d’offrir un environnement où les élèves peuvent échanger entre eux de façon respectueuse et enrichissante.
Formations interordres : Cégep et Université sous le même toit
Marc-André Gaudreau (professeur, Département de génie mécanique)
Avec l’implantation croissante des outils numériques, il n’est plus possible de confiner l’enseignement à un seul domaine de spécialisation. Il faut maintenant penser nos formations de façon pluridisciplinaire et éliminer les silos traditionnels. Bien qu’au Québec l’éducation supérieure comprenne autant les cégeps que les universités, il subsiste souvent une distance entre les formations offertes par chacun des ordres d’enseignement. C’est justement pour favoriser ce rapprochement que le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) offre une formation interordres en génie mécanique. La technique et le baccalauréat se retrouvent ainsi sous le même toit, ce qui permet d’offrir une formation innovante et mobilisatrice, orientée sur les défis de la numérisation des entreprises.
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Renseignements et coordination d’entrevues
Jean-François Hinse – Conseiller en communication
Responsable des relations avec les médias
Service des communications et des relations avec les diplômés – UQTR
Cell. : 819 244-4119
Courriel : jean-francois.hinse@uqtr.ca