L’urgence climatique est devenue un enjeu incontournable au 21e siècle. Pour réduire significativement notre empreinte carbone, nous devons nous tourner vers des sources d’énergies renouvelables. Même si une telle transformation soulève de nombreuses questions, la recherche s’est surtout concentrée sur les aspects technologiques jusqu’ici. Pourtant, les freins à l’adoption d’énergies renouvelables et de technologies vertes sont souvent d’ordre économique et politique. La nouvelle Chaire de recherche du Canada Économie politique de la transition énergétique, dirigée par la professeure en sciences de l’environnement Cynthia Morinville, se penchera donc sur les diverses dimensions sociales et économiques qui accélèrent ou entravent la transition énergétique.
Grâce à un financement de 600 000 $, la professeure Morinville pourra mettre en œuvre un ambitieux projet de recherche réparti sur cinq ans qui mobilisera une équipe de collaborateurs multidisciplinaires et d’étudiants prêts à développer une expertise terrain sur ces questions. Les résultats auront des impacts significatifs sur les connaissances et pourront éventuellement guider nos décideurs dans leurs prises de décisions.
« Habituellement, nous étudions le développement économique a posteriori. Avec la transition énergétique qui se déroule sous nos yeux, nous avons la chance de pouvoir le faire simultanément. Méthodologiquement, cette situation vient avec un lot de défis, mais de l’autre côté, c’est une opportunité de pouvoir participer à la conversion et d’influencer les politiques de développement », affirme avec enthousiasme la titulaire Cynthia Morinville.
L’UQTR au cœur de la transition énergétique
Responsable académique de la recherche liée au développement de la Vallée de la transition énergétique (VTÉ), l’Université du Québec à Trois-Rivières souhaite produire des résultats de recherche sur tous les aspects de cette importante transformation sociétale.
« La transition écologique et la transition énergétique sont plus que des enjeux technologiques. Ce sont des enjeux humains. Cette nouvelle chaire du Canada, dirigée par Mme Morinville, est capitale pour la société dans sa recherche des solutions pour la transition énergétique. Les questions environnementales et sociales doivent être conjointement mises en lumière et étudiées. L’UQTR élargit ainsi sa contribution à la mise en place d’une réflexion collective sur la façon de réaliser la transition énergétique pour qu’elle soit un vrai levier pour une transition écologique », explique le recteur de l’UQTR, M. Christian Blanchette.
Trois axes de recherche
Trois axes de recherche vont guider Cynthia Morinville et son équipe au cours du projet. Ils s’arriment sur le cycle de vie des principaux minerais et matériaux utilisés pour réaliser la transition énergétique.
Quels seront les impacts de l’extraction de minerais critiques et stratégiques pour les communautés de première ligne installées à proximité des sites miniers ? Comment la géopolitique mondiale, le marché des matières premières et la logistique influencent-ils le déploiement des industries et des technologies liées à la transition énergétique ? Peut-on prévenir l’obsolescence technologique en récupérant les matériaux stratégiques et proposer des solutions grâce à l’économie circulaire ? Trois questions pour autant d’axes qui se déclineront dans plusieurs projets de recherche à l’intérieur de la Chaire.
« Les impacts de la transition énergétique sur le territoire, le social et l’économie seront significatifs. Ces trois axes de recherche nous permettront de les étudier avec une approche à la fois micro et macro, afin de fournir des réponses significatives aux divers enjeux. Le travail de notre chaire pourra ainsi contribuer à une transition non seulement verte, mais aussi plus juste », a conclu la chercheuse spécialisée en géographie humaine.
À propos de Cynthia Morinville
Professeure au Département des sciences de l’environnement depuis 2023, Cynthia Morinville détient un doctorat en géographie de l’Université de Toronto, dont la thèse portait sur la gestion des déchets électroniques et le commerce mondial de métaux recyclés. Mme Morinville est depuis longtemps engagée auprès de la communauté où elle vit et travaille. Elle met à profit ses connaissances afin de répondre aux questions environnementales et de justice sociale pour produire des changements à l’échelle locale et globale.
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