Tout le monde n’a pas le luxe d’avoir une université à deux pas de chez soi. Les jeunes qui habitent en région le savent bien : ils auront un choix déchirant à faire s’ils souhaitent poursuivre au baccalauréat. Ce qu’ils ignorent, c’est qu’il existe peut-être une offre universitaire pour eux à proximité de leur domicile. Au cours des dernières années, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a renforcé son offre délocalisée, notamment dans la région de Lanaudière. À cet égard, deux étudiants du campus de L’Assomption ont accepté de partager leur expérience.
« C’est pas mal moins long que de me rendre à Trois-Rivières, ou pire, à Montréal ! », lance en riant Frédéric Martin, étudiant de 2e année au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale.
« J’habite à Repentigny, alors je peux me rendre au campus de L’Assomption en autobus. Le trajet dure une trentaine de minutes, alors je peux en profiter pour faire mes travaux, pour lire. Je rentabilise mon temps au lieu d’être pris dans le trafic ! Je peux aussi me rendre à l’Université en vélo, ça se fait très bien. La proximité de mon milieu d’études me permet d’économiser toutes les dépenses qui viennent avec une voiture », ajoute-t-il.
Au-delà des gains en matière de transport, le campus de L’Assomption offre aussi un autre avantage considérable.
« J’habite en campagne près d’ici, et je trouve ça vraiment bien d’avoir la possibilité d’étudier près de chez moi. En demeurant chez mes parents, je n’ai pas à m’en faire avec le coût d’un logement, surtout dans le contexte actuel. Le fait d’étudier à la maison me permet aussi de me consacrer pleinement à mes études et à mes autres implications », témoigne Juliette Melançon-Caillé, étudiante de 3e année au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale.
Un environnement qui me ressemble
S’il est vrai que les installations universitaires de L’Assomption sont moins imposantes que celles du campus principal de Trois-Rivières, la communauté étudiante qui les fréquente a entrepris de s’approprier les lieux. L’ambiance qui y règne reflète d’ailleurs la convivialité du groupe.
« Nous formons une petite cohorte, au sein de laquelle tout le monde se connaît. Les cours ne se donnent pas dans de grands auditoriums ; il y a beaucoup plus de participation et d’entraide dans nos salles de classe. La formule ressemble davantage à une discussion avec le professeur. En fait, la proximité avec les autres étudiants, avec les professeurs et avec le milieu est probablement ce qui nous distingue le plus. Ça explique aussi pourquoi nous sommes à ce point soudés », rapporte Frédéric.
« C’est vrai, nos collègues de classe et nos professeurs nous connaissent tous, ce qui fait que notre milieu ressemble à un petit cocon, en quelque sorte ! Cela facilite nos études et diminue notre stress. Nous pouvons toujours parler à quelqu’un si nous avons des questions ou des problèmes. Sur le plan personnel, je trouve ce régime d’études beaucoup plus accessible », complète Juliette.
D’ailleurs, ce sentiment agréable dont les étudiants font part ne se limite pas aux murs de l’Université. Ils le retrouvent également dans tout le paysage entourant le campus.
« Le secteur de L’Assomption est un endroit magnifique. J’aime bien m’y promener ! Il y a de très beaux cafés que les étudiants fréquentent, de même qu’une bibliothèque. Il y a aussi plusieurs activités, comme le Marché de Noël ou les Médiévales de Lanaudière. Et si jamais on veut faire du bénévolat, il y a le Cégep à deux pas du campus. C’est une belle ville avec un beau cœur historique, et je trouve ça génial de pouvoir m’attacher à un environnement qui me ressemble », souligne Frédéric.
Faire vibrer mon campus
Outre les études, la vie universitaire comprend un volet profondément social. C’est là qu’entre en jeu l’association étudiante, dont l’un des rôles est justement de provoquer des occasions de rencontres.
« Je fais partie du comité d’organisation des activités, donc je suis directement impliquée dans le volet socioculturel. Comme notre communauté est particulièrement proche, nous avons habituellement un excellent taux de participation. Nous soulignons les fêtes comme l’Halloween et Noël, en plus d’organiser diverses activités thématiques. Nous nous efforçons de propager un esprit plus ludique au sein du campus, d’inciter les professeurs à emboîter le pas, et de renforcer nos liens. Avoir la possibilité de sortir du cadre rend nos journées beaucoup plus plaisantes ! », remarque Juliette.
« Chaque début d’année, l’association étudiante organise une activité d’accueil pour permettre à la nouvelle cohorte de rencontrer les autres. Cette année, l’événement avait lieu au Randolph, pub ludique. L’ambiance de ce type d’événement est agréable et relaxante. Et il y a des rassemblements de ce genre tout au long de l’année. Ça nous permet de nous voir pour passer du bon temps. Éventuellement, je pense qu’il y a aussi une volonté de développer des partenariats avec la Ville de L’Assomption, afin d’organiser des activités de plus grande envergure », complète Frédéric.
De l’espace pour m’impliquer
Grâce à l’échelle humaine caractéristique de leur milieu, les étudiants et les étudiantes du campus de L’Assomption peuvent bonifier leur formation de bien des manières. Juliette, par exemple, a eu l’opportunité de s’impliquer directement auprès de la clientèle qu’elle souhaite accompagner au terme de ses études.
« En collaboration avec plusieurs organismes de la région, le Service de police de L’Assomption/Saint-Sulpice a mis sur pied un projet intitulé Mieux vivre en tête. Celui-ci s’adresse aux étudiants du secondaire. Au cours de la dernière semaine de relâche, les élèves sont venus au campus pour suivre une dizaine d’ateliers, dont celui que j’animais sur la nutrition. Le but était de les sensibiliser à faire attention, surtout aux collations, et de leur donner quelques recettes à la fois économiques, simples et santé. C’est important qu’ils puissent bien manger, car cela leur permet d’être de demeurer concentrés à l’école », raconte-t-elle
« Il y avait aussi d’autres ateliers sur des thèmes comme le sport, les drogues et l’alcool, qui étaient animés par la police, la Maison des jeunes et d’autres organismes. C’est une belle activité, et je pense qu’ils veulent la refaire en 2025. Il y a de fortes chances que je m’implique de nouveau, parce que je pense que ça peut considérablement aider les jeunes », conclut Juliette.
En plus de son campus de L’Assomption, l’UQTR compte aussi des campus à Joliette et à Terrebonne pour ce qui est de la région de Lanaudière.