Le 11 mai dernier, ce sont 2 000 femmes qui ont foulé les rues de Trois-Rivières dans le cadre de l’événement Une Fille qui court. Que ce soit en marchant 5 ou 10 kilomètres, ou encore en courant 10, 15 ou 21 kilomètres, les participantes ont vécu une journée où la performance cédait sa place au plaisir, à la solidarité et au dépassement de soi. Des encouragements, des sourires et des émotions : l’ambiance était tout simplement magique.
Au-delà des foulées et de la ligne d’arrivée, un partenariat unique s’est créé cette année entre l’organisme Une Fille qui court, présidé par Catherine Morasse – kinésiologue de formation, experte en course à pied et fondatrice de l’Expérience Pyrénées, qui se déroulera dans les hautes montagnes françaises –, et une équipe de chercheuses de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ayant Marie-Claude Rivard comme porteuse du projet. Ce lien entre la pratique terrain et la recherche universitaire vise à mieux comprendre comment une aventure sportive au féminin peut transformer la santé globale des participantes.
Ce projet de recherche financé par le CRSH-engagement partenarial individuel est porté par un groupe de chercheuses multidisciplinaire avec des expertises complémentaires : Marie-Claude Rivard, Paule Miquelon, Sacha Stoloff et Nancy Goyette, soutenues par une équipe d’assistantes de recherche dynamique (Stéphanie Samson, Marie-Pierre Pruneau et Arianne Côté) et une professionnelle de recherche (Audrée-Anne Dumas). Ensemble, elles ont lancé une étude réalisée par questionnaire électronique, constituant la première étape de ce projet, auprès des participantes de l’événement Une Fille qui court du 11 mai dernier.
L’objectif ? Documenter les effets physiques, psychologiques et sociaux d’une aventure sportive féminine comme celle proposée par Une Fille qui court. Comment le simple fait de se mettre en mouvement – sans pression de performance – peut-il nourrir la motivation, renforcer la confiance, améliorer le bien-être mental, créer un sentiment d’appartenance, et favoriser des habitudes de vie durables ?
L’événement du 11 mai n’était que le point de départ d’un projet plus vaste. Il est prévu notamment une deuxième étape de collecte de données, réalisée à l’aide de courtes entrevues individuelles de type « vox pop » lors de l’événement Expérience Pyrénées, qui aura lieu en septembre prochain.
L’équipe de recherche souhaite mettre en lumière les retombées du mouvement dans la vie des femmes du Québec, à travers leurs récits, leur vécu et leur engagement. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de valoriser l’activité physique comme levier d’autonomisation, de santé et de cohésion sociale, tout en favorisant la participation des femmes dans le monde du sport.

(Photo: Anne-Marie Trottier)
Cette collaboration donne tout son sens à l’engagement universitaire au service de la collectivité en permettant la coconstruction de projets significatifs avec des partenaires de terrain. En misant sur une approche inclusive, accessible et bienveillante, Une Fille qui court et l’UQTR offrent ensemble une opportunité exceptionnelle aux femmes du Québec de se découvrir à travers le mouvement, mais aussi d’inspirer la science à mieux comprendre les chemins vers le mieux-être.
Il suffit parfois d’un seul pas pour amorcer une véritable transformation.
Avec la collaboration de Marie-Claude Rivard