Les PME font face à de nombreuses barrières à l’export, souvent liées à des lacunes en planification, organisation et contrôle, ce qui les rend vulnérables à l’incertitude du commerce international. La gestion des risques (GR) peut leur offrir un cadre pour anticiper les imprévus, mais peu de PME disposent des moyens pour la mettre en œuvre efficacement.
Cette recherche explore comment la GR peut soutenir les PME camerounaises (PMEc) dans leurs activités d’exportation. L’étude repose sur une approche exploratoire via des études de cas de PMEc exportant des produits transformés. Les résultats montrent que ces entreprises affrontent des risques spécifiques rarement couverts par les cadres classiques : accès limité au financement, infrastructures défaillantes, lourdeurs administratives, corruption, et tensions sociales ou familiales.
La GR, souvent intuitive, reste insuffisante à long terme. Un outil structuré a donc été conçu, segmentant les risques selon les étapes de l’export, pour en faciliter l’identification et l’anticipation. Cette thèse souligne que les PMEc n’adoptent pas toujours un schéma d’internationalisation progressif, ciblant parfois des marchés lointains sans expérience préalable.
Sur le plan managérial, elle propose aux dirigeants un outil de GR adapté aux réalités locales, valorisant les ressources informelles. Pour les décideurs publics, elle recommande de renforcer les infrastructures, d’élargir l’accès au financement, et de développer des formations ciblées à la GR pour soutenir une internationalisation durable des PMEc.
Thèse de doctorat en administration soutenue le 19 juin 2025
Membre du jury
Professeure Josée St-Pierre, Directrice
Université du Québec à Trois-Rivières
Professeur Théophile Serge Nomo, Président
Université du Québec à Trois-Rivières
Professeur Maarouf Ramadan, Membre externe
Université de Sherbrooke
Professeure Sophie Veilleux, Membre externe
Université Laval
PDG Jean-Paul David, Membre socio-économique
Mercadex International