Au cours des dernières années, le professeur Alben Cardenas du Département de génie électrique et génie informatique de l’UQTR a lancé plusieurs projets de recherche en partenariat avec des universités de la Belgique, de la Tunisie, du Mexique et de la Colombie. Ces initiatives, impliquant des professeurs et des étudiants, visent à faire progresser les connaissances dans les domaines de l’électrification des transports, de l’agriculture de précision et de la robotique.
« Pour réaliser ces projets, nous bénéficions entre autres d’un financement du ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, rapporte le professeur Cardenas. Les fonds octroyés par cet organisme nous permettent d’amorcer des collaborations à l’international. Ils nous servent aussi de levier pour obtenir d’autres subventions et faire avancer nos recherches. »
Belgique et Tunisie : électrification des transports
L’un des projets internationaux du professeur Alben Cardenas vise l’amélioration des systèmes de recharge sans fil des véhicules électriques. Les activités de recherche sont menées en partenariat avec le professeur en génie électrique Wilmar Martinez de l’université belge KU Leuven, la professeure Afef Ben Abdelghani Bennani de l’École Nationale d’Ingénieurs de Tunis ainsi que les doctorants en génie électrique German Monsalve Luna et Abdoulaye Bodian de l’UQTR.
« Nous travaillons sur des modèles de simulation pour étudier le fonctionnement des batteries et des systèmes de recharge sans fil. Nous construisons aussi un prototype de système de recharge sans fil pouvant être employé pour recharger des véhicules électriques de petite taille comme des véhicules hors route, des robots et des systèmes de transport adapté », précise le professeur Cardenas.
L’équipe de recherche évalue également l’impact des conditions environnementales sur la recharge sans fil. « En contexte hivernal québécois par exemple, la neige et la glace peuvent affecter cette recharge, tout comme la poussière et la boue en été », explique Alben Cardenas.
Mexique : agriculture de précision et robotique
En collaboration avec le professeur Ulises Cabrera de l’Universidad Tecnológica de Jalisco (Mexique), le professeur Cardenas réalise aussi des recherches pour optimiser les pratiques agricoles en serre et aux champs.
Le premier volet de ces travaux porte sur l’agriculture de précision, qui fait appel à l’intelligence artificielle pour mieux gérer les cultures. « Nous avons monté un système de test nous permettant de faire varier et de mesurer différents paramètres d’un site de culture, comme la température, l’humidité et la luminosité. À l’aide d’algorithmes, nous pouvons ensuite analyser les données recueillies pour trouver les meilleures conditions favorisant la croissance des plantes », de dire le chercheur.
Une étudiante au baccalauréat en génie électrique de l’UQTR, Ramatoullahi Wane, a participé à l’avancement de ces travaux sur l’agriculture de précision. « Dans un contexte de recherche multidisciplinaire, nous prévoyons aussi faire appel à l’expertise de chercheurs en sciences de l’environnement de l’UQTR, comme le professeur Guy Samson, pour la poursuite de ce projet, notamment pour les aspects liés à la photosynthèse et la croissance des plantes », ajoute le professeur Cardenas.
Le second volet du projet mené en collaboration avec le Mexique porte sur l’amélioration de la commande de robots sur roues utilisés en agriculture, avec l’aide de l’intelligence artificielle. La navigation de ces robots sera bonifiée grâce au développement d’un système de capteurs et de processeurs numériques ainsi que la programmation d’algorithmes de contrôle. Deux étudiants internationaux – Nada Belhadj Ltaief (Tunisie) et Vageesh Amorya (Inde) – ont déjà consacré plusieurs semaines de travail à la réalisation de ce volet, lors d’un stage d’été effectué en 2022 à l’UQTR et financé par Mitacs.
« Pour la poursuite des activités de recherche en partenariat avec l’Universidad Tecnológica de Jalisco, nous prévoyons la venue dans notre université de stagiaires mexicains au cours de l’année 2023. Des étudiants en génie de l’UQTR seront aussi impliqués dans les travaux. De plus, notre projet sur la recharge sans fil de véhicules électriques, impliquant des universités de la Belgique et de la Tunisie, contribuera également à l’amélioration des robots agricoles sur lesquels nous travaillons avec les gens du Mexique », mentionne le professeur Cardenas.
Colombie : école d’été et robots humanoïdes
Depuis 2021, Alben Cardenas œuvre aussi en étroite collaboration avec l’Universidad Nacional de Colombia située à Bogotá (Colombie). Ce partenariat a notamment permis l’organisation d’une école internationale d’été intitulée Le défi colombo-québécois en intelligence artificielle et computationnelle pour un avenir meilleur. Cette activité, tenue à deux reprises, a réuni des étudiants et professeurs en génie de plusieurs pays pour un partage de connaissances.
« Avec cette université colombienne, nous menons aussi des recherches sur des robots de type humanoïde qui, plus tard, seront destinés par exemple à l’assistance de personnes en perte de mobilité. Pour l’instant, nos prototypes mesurent environ 50 centimètres de hauteur. Nous voulons améliorer l’apprentissage de la marche de ces robots grâce à l’intelligence artificielle. Des étudiants colombiens effectuent des stages à l’UQTR en lien avec ce projet », indique le chercheur.
Le Bureau des relations internationales : un allié précieux
Pour réaliser ces projets rayonnant à la grandeur du monde, le professeur Cardenas reçoit un appui financier du Programme d’aide à l’internationalisation de la recherche (PAIR) de l’UQTR. Il bénéficie également des conseils et du soutien logistique du Bureau des relations internationales (BRI) de l’Université.
« Nous recevons vraiment une aide extraordinaire du BRI, tout particulièrement pour la phase de préparation de ces projets. L’équipe du BRI nous guide dans le montage des activités, nous informe des programmes disponibles et des appels à projets. Elle nous aide aussi pour la gestion des stages. C’est un soutien très important », de souligner le professeur Cardenas, qui prévoit élargir encore son réseau de collaborations internationales au cours des prochaines années.