Le 27 juillet dernier, une délégation de l’Institut de recherche sur l’hydrogène (IRH) a eu la chance d’embarquer sur le Coradia iLint. Mis à l’essai par Alstom, ce train propulsé à l’hydrogène a été intégré au tracé du Train de Charlevoix pour la période estivale. L’équipe de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), qui a le mandat d’en évaluer la performance, a ainsi pu faire l’expérience complète de ce moyen de transport innovant.
C’est sur l’invitation d’Alstom que les représentants de l’IRH se sont rendus à la gare des Chutes-Montmorency pour prendre le train. Pour faire le voyage jusqu’à Québec, les chercheurs ont pris place dans la Toyota Mirai de l’UQTR, qui fonctionne elle aussi à l’hydrogène. Installé derrière le volant, l’auxiliaire de recherche Raphaël Gervais Lavoie a mené ses camarades à bon port. Il était accompagné de Simon Barnabé, professeur au Département de chimie, biochimie et physique, de Mathieu Baudy, stagiaire postdoctoral en génie électrique et génie informatique (sous la direction de Loïc Boulon), ainsi que des stagiaires Gaya Adouane et Guillaume Demers.
Sur le quai d’embarquement, ces derniers se sont joints aux équipes du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) et de Transports Canada, qui avaient elles aussi été invitées par Alstom. Une fois tous les passagers bien installés, le train a quitté la gare à destination de Baie-Saint-Paul. Une fois sur place, les invités ont pu partager un repas, qui s’est poursuivi avec une période de présentations et d’échanges. Ils ont en outre eu l’occasion d’assister au processus de ravitaillement du train.
« Nous tenons à remercier Alstom pour la manière tout à fait exceptionnelle dont nous avons été reçus. L’organisation de la journée était impeccable et les échanges très enrichissants. Nous sommes convaincus de l’intérêt qu’offre l’application de cette technologie pour le transport ferroviaire et nous apporterons notre expertise afin de préparer au mieux son avenir sur l’ensemble du continent. La beauté du paysage n’a pas seulement capté notre intérêt ; de la voiture au train, nous avons littéralement vécu un voyage propulsé à 100 % par l’hydrogène, le tout au Québec ! La collaboration que nous avons avec Alstom montre bien comment notre travail de chercheurs peut avoir des applications concrètes », a exprimé M. Baudy au nom de l’IRH.
Notons que cette journée « tout hydrogène » n’aurait pu avoir lieu sans l’apport de l’entreprise Harnois Énergies. En plus de fournir et de transporter l’hydrogène pour le train d’Alstom, ce fournisseur opère également la seule station publique de remplissage à hydrogène au Québec. C’est d’ailleurs à cette même station du boulevard Wilfried-Hamel à Québec que l’équipe de l’IRH a pu faire le plein en hydrogène de la Toyota Mirai sur le chemin du retour.
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? Faire Québec–Baie-Saint-Paul à bord du train à hydrogène
? Le 27 juillet dernier, une délégation de l’Institut de recherche sur l’hydrogène (IRH) a eu la chance d’embarquer sur le Coradia iLint. Mis à l’essai par Alstom, ce train propulsé à l’hydrogène a été intégré au tracé du Train de Charlevoix pour la période estivale. L’équipe de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), qui a le mandat d’en évaluer la performance, a ainsi pu faire l’expérience complète de ce moyen de transport innovant.
« Pour la première fois, j’ai eu le privilège d’embarquer dans un train, et pas n’importe lequel. Ce voyage a eu lieu dans un cadre spectaculaire, le long du fleuve, offrant des panoramas à couper le souffle. Malgré le fait que c’était ma première expérience, j’ai été immédiatement frappé par le silence de la mécanique du train. Cela m’a permis d’apprécier pleinement la tranquillité de l’environnement et de me concentrer sur la beauté du paysage qui défilait devant mes yeux », renchérit Guillaume Demers, étudiant de deuxième année au baccalauréat en génie mécanique (cheminement coopératif) du campus de Drummondville. ?
? Pour en savoir davantage: https://bit.ly/458dhMv
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Publié par UQTR – Université du Québec à Trois-Rivières sur Mercredi 16 août 2023
Un verdict unanime
Les deux stagiaires qui ont pris part au voyage ont été enchantés par la journée qu’ils ont vécue. Plus qu’un simple trajet en train, leur périple a influencé leur vision des moyens de transport propulsés à l’hydrogène.
« J’ai fait le trajet Trois-Rivières–Québec en tant que passager à bord de la Mirai. Or, c’était amplement suffisant pour voir que la conduite était douce, agréable et silencieuse. Lorsque nous sommes arrivés à la gare, je me disais que j’avais déjà voyagé en train auparavant ; mais je dois admettre que voyager dans le Coradia iLint était une expérience unique. Ce train était fascinant, confortable, sécuritaire et silencieux. Cela nous permettait de contempler le paysage tranquillement par la fenêtre », témoigne Gaya Adouane, étudiant de quatrième année au baccalauréat en génie électrique.
« Pour la première fois, j’ai eu le privilège d’embarquer dans un train, et pas n’importe lequel. Ce voyage a eu lieu dans un cadre spectaculaire, le long du fleuve, offrant des panoramas à couper le souffle. Malgré le fait que c’était ma première expérience, j’ai été immédiatement frappé par le silence de la mécanique du train. Cela m’a permis d’apprécier pleinement la tranquillité de l’environnement et de me concentrer sur la beauté du paysage qui défilait devant mes yeux », renchérit Guillaume Demers, étudiant de deuxième année au baccalauréat en génie mécanique (cheminement coopératif) du campus de Drummondville.
Les deux stagiaires ont aussi été fort impressionnés par la simplicité du processus de ravitaillement. Ils ont ainsi pu constater à quel point les technologies de l’hydrogène proposent aujourd’hui de véritables alternatives en matière de transports.
« Cette journée a été une expérience d’apprentissage précieuse pour moi. Elle m’a permis de comprendre de manière plus concrète le potentiel de l’hydrogène comme source d’énergie pour les transports », indique Guillaume.
« C’était très enrichissant d’assister au procédé innovant qu’est le ravitaillement du train en hydrogène. J’ai beaucoup appris sur la technologie de l’hydrogène et son potentiel pour alimenter les transports du futur. Après cette démonstration, nous sommes remontés dans la Mirai pour le trajet de retour vers Trois-Rivières. Cette journée à bord de ce train démonstrateur silencieux et de la Mirai m’a permis de découvrir directement les avantages concrets de l’hydrogène. J’ai été surpris par ces technologies propres, et je suis maintenant convaincu du potentiel de l’hydrogène pour révolutionner les transports », complète Gaya.
Collaborer autour d’une technologie d’avenir
En plus des membres de l’IRH précédemment mentionnés, d’autres chercheurs font aussi partie de l’équipe travaillant avec Alstom. Il s’agit de Bruno G. Pollet, professeur au Département de chimie, biochimie et physique, d’Yves Dubé, professeur associé au Département de génie mécanique, de Marie-Ève Marchand-Lamarche, technicienne, chargée de projet et formatrice en sécurité de l’hydrogène, ainsi que des stagiaires postdoctoraux en chimie, biochimie et sciences de l’énergie et des matériaux Mohammadali Mohammadmirzaeibafghi, Younès Bareha et Pierre-Olivier Lemire.
Notons que l’équipe de l’IRH a aussi des partenaires dans d’autres établissements de recherche. Afin de rendre compte des changements sociaux en matière de transport, le doctorant en anthropologie Félix Giroux de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) fera lui aussi le circuit Québec–Baie-Saint-Paul au cours du mois d’août. Quant à l’évaluation de la performance du train, elle mobilise également la professeure de génie civil Sarah M. Jordaan et la chercheuse postdoctorale Zainab Almheiri de l’Université McGill. À l’instar des deux stagiaires de l’UQTR, cette dernière a tenu à rendre compte de son expérience.
« Ce fut un plaisir d’être l’une des premières à essayer le train. Le trajet nous offre une nouvelle perspective, plus riche, sur ce nouveau mode de transport. Je souhaite d’ailleurs en apprendre davantage sur les aspects techniques du train et ses performances. J’ai aussi été impressionnée par l’ingéniosité du stockage d’hydrogène, qui intègre des matériaux supplémentaires pour assurer la sécurité structurelle et la stabilité du train. La motivation des chercheurs laisse présager le développement de solutions pour surmonter les défis restants », conclut Zainab Almheiri, qui est docteure en génie civil.
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