Deux Patriotes récompensés pour leur engagement communautaire par le réseau U Sports

Vincent Abraham : un modèle pour ses pairs

Le vétéran de trois saisons a commencé son parcours chez les Patriotes à l’automne 2022, alors qu’il étudiait au doctorat en chiropratique depuis déjà deux ans. N’ayant jamais pratiqué le cross-country de manière compétitive auparavant, il s’est entraîné durant l’été en vue d’un test Léger-Boucher qu’il devait réussir pour intégrer l’équipe. Après une première année d’études difficile, Vincent a finalement décidé de rejoindre l’équipe malgré ses préoccupations scolaires. Originalement un étudiant en sport-études triathlon, Vincent a débuté ses années au sein des Patriotes en se concentrant sur ses études avant tout : « C’était vraiment important pour moi de concilier ça et que mes entraîneurs soient conscients du temps que je voulais mettre dans mes études, et vraiment, ça a été le cas. Je n’ai jamais eu aucun problème et ils ont tout fait pour que je puisse participer au maximum. » Il souligne également ne jamais ressentir de pression de choisir entre ses études et son sport. 

Le travail de conciliation entre le sport, les études et l’implication sociale n’est toutefois pas une tâche facile. En effet, Vincent s’en est initialement tenu au minimum en ce qui concerne l’implication sociale : « Je me contentais de ça parce que justement, je m’adaptais encore à ma deuxième année de doctorat et en plus, je m’investissais maintenant dans le sport. » Progressivement, il a augmenté son volume d’entraînement et, plus récemment, il a décidé de s’investir davantage dans la vie d’étudiant-athlète : « C’est vraiment au cours des derniers mois que j’ai choisi de consacrer plus de temps à mon implication sociale. »

Cette année, Vincent s’est impliqué dans trois projets importants. D’abord, il a rejoint l’organisme Cultive le partage, où il a organisé une récolte de pommes en mobilisant les Patriotes pour lutter contre le gaspillage alimentaire et soutenir la communauté locale. Ensuite, il a lancé une collecte de chaussures usagées en partenariat avec Soles4Souls, un organisme transformant les dons en opportunités d’éducation et d’emploi. Vincent a installé des points de collecte à l’UQTR et a mobilisé son équipe pour le tri et la livraison, encourageant ainsi toute la communauté étudiante à participer. Enfin, sur le plan scolaire, il est membre du Comité de révision du programme de doctorat en chiropratique depuis 2022, contribuant à l’optimisation du cursus. Il est également tuteur pour le cours de troisième année Diagnostic et symptomatologie, où il soutient les étudiants dans leur apprentissage. Contribuer à un environnement qui favorise l’excellence scolaire et sportive demeure une priorité pour lui.

À travers ses différents engagements, l’étudiant-athlète a pu développer différentes compétences. « Sur le plan du leadership, ça a été de coordonner tous les projets, parce que ça a été vite, et qu’il y a eu beaucoup de gestion ». Vincent a également développé son sens de l’initiative en s’engageant dans des projets qui lui plaisaient au lieu d’attendre qu’ils viennent à lui. Gagner ce prix d’implication communautaire a initialement été une surprise pour lui, puisqu’il avoue être entouré de personnes qui s’impliquent aussi de manière remarquable. Finalement, le Patriote est reconnaissant de l’honneur reçu : 

C’est vraiment quelque chose sur quoi je travaille fort, d’équilibrer le sport, l’étude et l’implication sociale. J’étais vraiment content que mes efforts soient soulignés, c’est toujours agréable. Ça me donne encore plus le goût de continuer à faire ce que je fais. 

Vincent Abraham recommande à ses compatriotes de « toujours prendre en considération que oui, nos horaires sont très chargés, mais se libérer l’esprit en s’impliquant permet de diminuer la fatigue que nous vivons au quotidien et ça nous énergise pour la suite ».

Maïné Dupuis Azizah : une recrue engagée

La lauréate féminine du Prix de l’engagement communautaire à l’échelle nationale est Maïné Dupuis Azizah, une étudiante-athlète recrue au sein de l’équipe de cross-country des Patriotes. Originaire de Québec, sa décision de poursuivre ses études à l’Université du Québec à Trois-Rivières représente un choix déterminant. « Ce qui m’a convaincue de faire ce grand changement, c’est le programme choisi », explique-t-elle. En contact avec l’entraîneur-chef, Marc-Antoine Senneville, elle a été mise en relation avec un membre du programme de psychologie, ce qui lui a permis de constater que c’était le programme scolaire idéal pour elle. De plus, elle a été séduite par les services offerts aux athlètes des Patriotes, notamment la thérapie sportive, les camps d’équipe, la salle d’étude et l’encadrement en préparation physique. Ces ressources uniques, qu’elle n’avait pas trouvées ailleurs, ont renforcé son choix. Avant d’arriver à Trois-Rivières, Maïné étudiait au Collège Champlain-St-Lawrence, où elle s’était qualifiée pour le Championnat national au niveau collégial, attirant ainsi l’attention de l’entraîneur-chef des Patriotes à l’automne dernier.

Maïné a également suivi un programme d’éducation internationale au secondaire, ce qui l’a amenée à s’engager dans des actions bénévoles dès son jeune âge. Elle a consacré son projet de fin d’études à la création d’une bourse sportive de 3 000 $ pour soutenir les athlètes parascolaires de son école. Pour financer cette initiative, elle a nagé 250 km pendant l’été, soutenue par une campagne GoFundMe lancée par sa communauté. Cet été, Maïné a eu l’opportunité de réaliser un stage en neuropsychologie, alignée avec ses intérêts en psychologie. « Ce stage consistait à développer des traitements non médicamenteux pour les personnes âgées souffrant de troubles neurocognitifs majeurs. Nous créions des listes de lecture personnalisées pour les aider à réduire les symptômes de la démence, et cela a réellement porté ses fruits ! Voir l’impact que j’ai pu avoir sur cette communauté a été une expérience enrichissante et gratifiante pour moi. »

Grâce à ses différents projets, Maïné réalise la chance qu’elle a d’avoir accès à un appartement chauffé, à une éducation de qualité et à de nombreuses infrastructures récréatives, des privilèges qui lui permettent de maintenir sa santé et de libérer son esprit. « Les échanges avec les différentes communautés, l’empathie, l’écoute active et l’adaptation de mon discours à leur réalité m’ont permis de mieux transmettre mes messages, tout en assurant que le respect soit toujours au cœur des échanges. » L’apprentissage et la croissance personnelle sont les principales leçons qu’elle tire de ses expériences bénévoles. Pour Maïné, recevoir ce prix représente un grand accomplissement. « J’ai postulé sans penser que j’avais une réelle chance de le recevoir, mais ce prix est un beau symbole de tous les efforts que j’ai investis dans ces engagements. »

Enfin, Maïné partage quelques conseils sur l’implication sociale :

Parfois, l’engagement communautaire peut sembler imposant et exigeant, mais c’est tellement simple d’aider son prochain! Il ne s’agit pas de réaliser une grande action, mais plutôt de faire de petits changements à l’échelle individuelle qui, à long terme, ont un véritable impact. Ce sont tous ces petits gestes accumulés qui créent un effet boule de neige, surtout si de plus en plus de personnes s’impliquent.

Elle ajoute également que choisir des actions qui nous touchent personnellement, plutôt que de les percevoir comme des corvées, peut rendre l’implication plus naturelle et gratifiante.